« Problématique du renforcement des capacités et dynamique du changement social en Afrique : capitalisation d’expériences, défis et perspectives ». C’est sous ce thème que se tient, du 26 au 28 juin 2013, le colloque international AFRICAPACITES 1re édition. Durant deux jours, les participants auront à réfléchir et à échanger sur les différentes démarches de renforcement de capacités pouvant influer sur la dynamique du changement social en Afrique.
Les questions du renforcement des capacités et de la dynamique du changement social en Afrique sont au cœur d’un colloque qui se tient du 26 au 28 juin 2013 à Ouagadougou. A travers ce colloque international dénommé AFRICAPACITES, Diakonia entend mener la réflexion sur la problématique du renforcement des capacités. Cela en vue d’identifier non seulement une feuille de route qui permettra aux différents acteurs de partager des capacités africaines, mais aussi d’influer sur la dynamique du changement social. Ce colloque est placé sous le patronage du président de l’Assemblée nationale et le parrainage de la Banque africaine de développement (BAD). Pour le représentant du patron du colloque, Alphonse Nombré, l’initiative de Diakonia est la bienvenue. Elle s’inscrit en droite ligne, à son avis, des politiques publiques qui accordent une place capitale aux ressources humaines. Il a félicité les participants pour s’être intéressés au renforcement des capacités en adéquation avec la cadence du changement social en Afrique. Une problématique qui, aux dires de ce dernier, est pertinente et d’une actualité reconnue. Pour lui, les politiques de développement des deux dernières décennies ont été fortement influencées par des thématiques extérieures. C’est pourquoi « il est temps de tirer profit des capacités endogènes pour formuler une autre politique, à partir des ressources capacitaires internes », a-t-il mentionné. C’est dans ce sens qu’il a salué l’option inclusive de Diakonia qui permet de mener, entre autres, un dialogue fécond entre tous les acteurs, d’identifier des pistes de rationalisation, de professionnalisation et d’institutionnalisation de croissance et de définir une démarche spécifique de labellisation des Organisations de la société civile (OSC). Il n’a pas manqué de relever que « le gouvernement burkinabè attend beaucoup de ce colloque pour pouvoir améliorer sa situation sociale, notamment la gestion des ressources humaines », a-t-il conclu.
« Une croissance ne saurait se faire sans prendre en compte toutes les couches de la société »
Parrainé par la Banque africaine de développement (BAD), ce colloque se veut un cadre d’échanges pour trouver des stratégies adaptées en vue d’une « croissance aussi bien durable que verte » de l’Afrique, a fait remarquer Ginette Nzau-Muteta, représentante résidente de la BAD au Burkina Faso. Et cette croissance, a-t-elle poursuivi, ne saurait se faire sans prendre en compte toutes les couches de la société, notamment celles qui ne connaissent pas leur droit. Le renforcement des capacités et le changement social faisant partie de leurs préoccupations, la représentante de la BAD au Burkina s’est réjouie du choix porté sur son institution pour parrainer l’initiative. Au-delà du parrainage, « nous nous reconnaissons entièrement à travers les objectifs de cette rencontre », a-t-elle confié. En effet, à travers le cadre d’engagement consolidé adopté en 2012 avec la société civile, l’implication de la BAD s’orientera autour de la sensibilisation, la consultation et le partenariat au niveau des entreprises pour renforcer les capacités des OSC. Elle a, pour finir, réaffirmé sa disponibilité à accompagner Diakonia dans cette initiative. « Au vu de l’ensemble des compétences et expertises ici rassemblées, nous pouvons affirmer sans risques de nous tromper que le colloque AFRICAPACITES 2013 connaîtra un succès certain », dira la représentante des partenaires de Diakonia, Mariam Liehoun Coulibaly. Et à l’en croire, les partenaires de Diakonia pourront, au cours de la rencontre, s’approprier les bonnes pratiques d’ailleurs et faire connaître leur savoir-faire. Toutes choses qui seront bénéfiques, à son avis. Pour rappel, Diakonia est une organisation internationale suédoise basée au Burkina Faso depuis 1987. Sa vision est celle d’un monde de justice, de paix et d’équité pour les hommes et les femmes.