Cadre d’intégration des communautés et creuset de la parenté à plaisanterie, le village des communautés a été ouvert au public, le dimanche 27 mars 2016, sous de bonnes auspices. La coupure du ruban symbolique a été faite par le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme accompagné de son collègue délégué à la Coopération régionale.
Initié pour magnifier la culture des communautés nationales et étrangères vivant au Burkina Faso, le Village des communautés est l’une des grandes attractions de la SNC. D’édition en édition, il connait un grand engouement. Le Village des communautés de la présente édition de la SNC, inauguré par le ministre Tahirou Barry n’a pas fait exception. En effet, il a regroupé en un même lieu, 40 communautés dont 26 nationales et 14 étrangères. Ce village, a dit quelqu’un, est l’Afrique en miniature à Bobo-Dioulasso. En effet, il met en relief une mosaïque d’ethnies et une diversité de savoirs ancestraux, les modes de vie, les habitudes alimentaires, les tenues vestimentaires, l’art et la pharmacopée. Sur la trentaine de stands dressés dans la cour de récréation de l’école Touguait au secteur n°22, les cultures du Togo, du Bénin, du Nigeria, de la RD Congo, du Burundi, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Sénégal se côtoient harmonieusement. Les uns plus achalandés que les autres, mais l’essentiel est d’être là. Au stand du Mali par exemple, en plus du drapeau du pays qui arbore le portique, un accent a été mis sur la gastronomie. Le fonio au gras, le riz à la sauces saumon, et le célèbre dèguè captivent les regards et aiguisent les appétits. Côtés stands des communautés nationales, on a largement le choix entre le bambara ou goin sénoufo, le kazaga gourousi, le gapal peul, le tô de haricot siamou, le zamné, le beignet de haricot, les crêpes bissa, et le tout arrosé soit par le dolo, le bandji, le zoom koom, le jus de tamarin, etc. Comme pour sauvegarder le caractère purement culturel du site, en lieu et place du ruban, c’est un cordon tissé en rônier que le ministre Barry a dénoué pour marquer l’ouverture du village des communautés au public. Cet acte a été suivi par un match de gala qui a opposé les Bobo aux Peuls. Un match plaisant sans règle pendant lequel la parenté à plaisanterie, l’un des ciments de notre cohésion nationale, a été mise en exergue.
Frédéric OUEDRAOGO
Les pagnes SNC introuvables
Où sont passés les fameux pagnes à l’effigie de la SNC ? C’est la question qui était sur toutes les lèves, à l’ouverture de la rue marchande ce dimanche 27 mars. En effet, tous ceux qui désirent se procurer ces pagnes sont repartis bredouille. Même les deux agents de SAVATEX (Savadogo textile) à charge de la commercialisation des pagnes ont disparu. Pourtant, Dieu seul sait, le succès qu’a eu le pagne SNC, surtout auprès de la gent féminine, d’autant plus que le premier lot de 1000 complets s’est aussitôt épuisé. Victime de son succès, le prix de vente a aussitôt flambé. La pièce de trois pagnes est vite passée de 6 000 F à 7 000F voire 8 000 F CFA. Toute chose qui aurait amené SAVATEX à faire une nouvelle commande de 1000 nouvelles pièces. Une commande qui, jusqu’au moment où nous traçions ces lignes, tarde à venir.
Frédéric OUEADRAOGO