Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Art et Culture

Semaine nationale de la culture : Le Premier ministre lance la 18e édition de la biennale
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Sidwaya
La
© aOuaga.com par Alexis Omer
La cérémonie d`ouverture de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) a eu lieu le 26 mars 2016 au stade Général Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso en présence du Premier ministre Paul Kaba Thièba




La 18e édition de la Semaine nationale de la culture(SNC) a officiellement démarré, le samedi 26 mars 2016, au stade omnisports Général Sangoulé-Lamizana. C’est le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, qui a donné le signal marquant le début de cette biennale de la culture et des arts burkinabè.

Concert live avec de grands noms de la musique burkinabè, spectacle de chevaux, l’affiche de la cérémonie d’ouverture de la Semaine nationale de la culture(SNC) annonçait de grands moments de joie et de partage de valeurs culturelles. La 18e édition de cet événement est placé sous le thème « Culture et cohésion nationale ».Même si la cohésion entre les Bobolais et le comité d’organisation n’était pas au rendez-vous pendant le lancement officiel de la biennale par le chef du gouvernement Paul Kaba Thiéba. C’est dans un stade à moitié plein que le Premier ministre a donné le coup de tambour synonyme d’ouverture officielle de cette grande fête consacrée à la promotion des arts du spectacle, de l’art culinaire, des sports traditionnels, des arts plastiques, de la littérature et des valeurs culturelles notamment la parenté à plaisanterie. Ce qui a permis au président de la délégation spéciale de la ville de Bobo-Dioulasso, Jérémie Kouka Ouédraogo, de présenter la SNC comme un cadre d’échanges de tous les acteurs culturels burkinabè. Il a salué les autorités politiques pour le choix du thème de la présente édition qui réunit en un tout les traditions et les croyances du Burkina Faso. Les co-parrains à savoir, le Président-directeur général(PDG) de la société EBOMAF et le chef suprême des Bobo- mandaré ont, à travers leur porte-parole, Aboubacar Sanou, salué le choix porté sur eux et le thème de la18e SNC. Ils ont également insisté sur la promotion du dialogue intercommunautaire. Car, a-t-il ajouté : « Le Burkina Faso est constitué d’une diversité de groupes ethnoculturels vivant en bonne intelligence les uns avec les autres autour des valeurs communes partagées ».

La culture, un remède contre les crises sociales

Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, ce qui maintient debout les Burkinabè, en dépit des difficultés de toute nature, c’est la culture. Si le Burkina Faso a su transcender, a-t-il poursuivi, ses différentes crises c’est grâce à ses référents culturels. C’est pourquoi, selon lui, le thème de cette édition doit inciter chaque Burkinabè à s’approprier ces richesses culturelles pour un Burkina Faso prospère. Ainsi dans un contexte de menaces terroristes, M.Barry a rassuré les festivaliers des dispositions prises pour garantir leur tranquillité en les invitant à respecter les consignes de sécurité. Quant au Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, représentant le président du Faso, il s’est réjoui de découvrir le patrimoine culturel burkinabè. C’est l’occasion pour lui, a-t-il affirmé, de retrouver sa ville bien-aimée qu’est Bobo-Dioulasso et de rendre hommage à la jeunesse burkinabè qui «a consacré tant de sacrifices pour les changements que notre peuple a connus dans son histoire pour son courage, sa détermination et son génie artistique ».La cérémonie a été enrichie d’acrobaties de chevaux et de prestations musicales avec Adiaratou Diabaté, Zikiri Dossama, Amety Meria, Bil Aka Kora, Alif Naaba et Smockey. Des vedettes qui ont joué dans un stade presque vide à cause d’un dysfonctionnement organisationnel (absence de conducteur de la manifestation, annonce prématurée de la fin du spectacle, retard de certains musiciens, manque d’engagement de certains organisateurs, etc.).
Alassane KERE
Rabalyan Paul OUEDRAOGO

Des festivaliers apprécient le spectacle d’ouverture

Paul Kaba Thiéba, Premier ministre : «Je ne regrette pas d’être venu »
« J’ai assisté à un très beau spectacle d’ouverture et je ne regrette pas d’être venu pour plusieurs raisons.La première, c’est pour découvrir la richesse de la culture et de l’art burkinabè. Ce que j’ai vu à la cérémonie d’ouverture m’a beaucoup réconforté. La deuxième raison est que je suis venu rendre hommage à la jeunesse burkinabè, qui a consacré tant de sacrifices pour les changements que notre peuple a connus dans son histoire, pour son courage et sa détermination, mais aussi pour son génie à travers l’art. La troisième raison est un peu personnelle .Cela fait longtemps que je ne suis pas venu à Bobo-Dioulasso. Il était important de venir à l’occasion de la SNC redécouvrir cette ville que j’aime beaucoup. La dernière raison est relative au thème de cette 18e édition. Il est non seulement rassembleur, mais c’est aussi un thème d’avenir invitant les jeunes burkinabè, au-delà des différences telles que l’ethnie et la religion, à se rassembler pour construire ce pays. En tant que Premier ministre, cela me réjouit de voir la jeunesse travailler sur cet élan ».

Stanislas Méda, président du CNO de la SNC Bobo 2016 : « Le public burkinabè aime sa culture »
« Après ce que nous avons vu, nous sommes véritablement satisfaits, au regard de tout ce qu’il y a comme événements dans le pays. En effet, nous étions à la veille de Pâques où les uns et les autres se préparaient pour la fête et aussi pour aller à la messe de minuit. De plus, nous étions à un jour très important où le Burkina Faso jouait contre l’Ouganda. Malgré tout cela, le public est sorti massivement pour vivre sa culture. Nous ne pouvons que tirer notre chapeau à l’organisation. En tant que président du comité national d’organisation, je ne peux que féliciter toutes les commissions qui se sont battues pour qu’on arrive à ce résultat».

Kima Marie Thérèse Wendpouiré, étudiante en 3e année de Lettres modernes : « Je suis fière d’être Burkinabè »
« C’est la première fois pour moi d’assister à une édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Je suis très contente, car toutes les ethnies du Burkina Faso étaient représentées dans ce stade Sangoulé- Lamizana où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture officielle. Je suis fière d’être Burkinabè. J’ai été touchée par la représentation de la danse de mon village de Gounghin Zaossé dans le Kourittenga. C’est une très grande joie pour moi. C’était magnifique».

Souleymane Ouédraogo dit Basic Soul, activiste et artiste-musicien : «Le ministre Tahirou Barry démarre sur les chapeaux de roue »
« Je suis présent à cette SNC en tant qu’invité. Je ne vais pas me produire en tant que tel. Je participe à toutes les articulations importantes. Je constate que le ministre Tahirou Barry démarre sur les chapeaux des roues. C’était son premier test grandeur nature. On peut lui accorder un satisfecit. La culture burkinabè sortira grandie de cette semaine ».

François Xavier Tapanoué, défilant béninois résidant à Bobo-Dioulasso : « Des danses traditionnelles que je n’avais jamais vues »
« L’organisation est réussie avec toutes les communautés étrangères vivant au Burkina Faso. Nous disons merci à Dieu pour cela. Nous sommes très contents pour cet accueil, car nous sommes informés de toutes les éditions de la SNC et nous sommes associés à l’organisation. Cette année et pour la première fois, l’ouverture de la SNC a lieu au stade Sangoulé-Lamizana en dehors de son cadre habituel du plateau omnisports de Yéguéré. Mais la foule est tout aussi chaleureuse avec l’expression joyeuse des danses traditionnelles que je n’ai jamais vues. Et c’est grâce à la SNC ».

Oumar Kaba, ressortissant guinéen résidant à Bobo-Dioulasso : « Nous célébrons l’intégration des peuples »
« C’était une cérémonie formidable. Nous sommes à chaque fois à ce rendez-vous culturel important pour célébrer l’intégration des peuples par un défilé de toutes les communautés auxquelles nous tenons tant. Que Dieu continue de veiller sur le Burkina Faso, notre pays d’adoption ».

Propos recueillis par
A.K.
R.P.O

Véritable cadre d’expression culturelle
La cérémonie d’ouverture de la 18e édition de la Semaine nationale de la culture a connu un défilé des régions, des communautés étrangères, des masques. Un moment qui a permis aux populations d’apprécier la diversité ethnico-culturelle, ô combien riche, belle. Un foisonnement de cultures symbole d’une identité d’un pays : le Burkina Faso, pays des hommes intègres.

Le dioula version Paul Kaba Thiéba
Le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, comprend-il la langue dioula ? Pas évident. A la réponse à une question en dioula sur la Semaine nationale de la culture, M. Thiéba a trébuché avant de buter dans la langue de Molière. Une tentative, encore une autre, mais Paul Kaba Thiéba ne s’en est pas sorti. Peut-être qu’il aurait fallu lui poser la question en San ! En attendant, il a promis de faire mieux la prochaine fois.

Le coup de fusil qui sème la panique
A la fin de la cérémonie d’ouverture, pendant que le public sortait de la cuvette du stade Sangoulé- Lamizana, un chasseur dozo a semé la panique. En effet, à la surprise générale, le dozo a fait tonner son « bazouka ». Certains ont vite fait de prendre leurs jambes au cou. D’autres tellement paniqués n’ont pas pu bouger, tellement qu’ils étaient tétanisés. Mais après le calme est revenu et le deuxième coup a été suivi, sans crainte. Néanmoins, il faudrait éviter une telle situation en ces temps-ci, si l’on veut éviter l’irréparable.

Les populations avaient des pieds lourds lors de la cérémonie d’ouverture
La 18e édition de la Semaine nationale de la culture a connu une participation mitigée du public. Jusqu’au début de la cérémonie, la cuvette avait encore plus de places à offrir que celles occupées par les spectateurs. Les gens ont-ils préféré rester chez eux en même temps que le président Roch Marc Christian Kaboré, pour suivre le match qui opposait le Burkina Faso à l’Ouganda ? Ou bien, c’est la peur ? Si c’est le cas, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry (Peulh), a rassuré ses esclaves (Bobo) que rien ne va leur arriver.

Des artistes non professionnels
La cérémonie d’ouverture de la 18e SNC a été entachée de plusieurs fautes professionnelles. Programmés en début de cérémonie, certains artistes-musiciens ont brillé par leur retard. Cette situation, mêlée à une absence de conducteur de la cérémonie d’ouverture, a créé un désordre, obligeant certains artistes à jouer à la fin plutôt qu’au début de la manifestation. Pour se dédouaner, des organisateurs accusent les artistes et ceux-ci pointent d’un doigt accusateur le comité d’organisation. Quelle que soient les raisons, le résultat est le même : un gâchis.

Programme indisponible, des badges sans qualité et des stands virtuels
Cette 18e édition de la SNC prouve encore qu’il est imprudent d’organiser un événement de dimension nationale dans l’urgence. La preuve, la SNC 2016 risque de battre un record de ratés. Programme indisponible (la presse se débrouille avec des copies), stands payés mais introuvables et des badges de basse qualité, colère d’encadreurs de lutteurs, etc. Eh, Allah !

Des fonds rouges pas contrôlés
Dans ce contexte de terrorisme, il est demandé à chaque Burkinabè d’attirer l’attention des autorités sur des personnes suspectes et ce qui ne va pas. Nous avons été surpris de constater que de Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, les voitures des services publics (fonds rouges) ne sont pas contrôlés. Ce n’est pas normal parce que les terroristes sont capables de tout pour nous endeuiller.

A.K.
R.P.O.


Articles associés

       
Commentaires