Une mission de la Banque mondiale, accompagnée des responsables du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), a visité une étable pour l’embouche bovine, un poulailler et un entrepôt de conservation d’oignons en construction, le jeudi 24 mars 2016, dans les localités de Tanghin-Dassouri et de Komki-Ipala, situées à quelques kilomètres de Ouagadougou. Cette tournée leur a permis de constater l’état d’avancement des travaux.
Au vu des résultats obtenus après huit années de mise en œuvre du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), l’Etat a obtenu un financement additionnel pour accompagner la mise en œuvre de 500 nouveaux microprojets. Il s’agit d’aider des promoteurs en appui financier dans la construction des étables pour l’embouche, des poulaillers et des entrepôts de conservation d’oignons. Et le 24 mars 2016, une délégation du bailleur de fonds (la Banque mondiale) est allée visiter des infrastructures en construction chez trois promoteurs. La visite a débuté chez l’éleveur Hamado Nacoulma à Tanghin-Dassouri. Le PAFASP l’aide à hauteur de 65% pour la construction de son étable. Il est pour l’heure en phase de démarrage des travaux.
Cette étable de 75m2, doit accueillir 10 têtes de bovins. « Cela lui permettra de moderniser son processus d’embouche en augmentant son revenu », a-t-il souligné. Le 2e promoteur, Emmanuel Nikiéma, animateur dans le préscolaire, est aujourd’hui aviculteur. Et grâce au programme, un bâtiment qui lui servira de poulailler est en construction. En plus de cela, il recevra un noyau reproducteur de 50 poules et de 5 coqs. « Avec cette infrastructure, ma production va augmenter et partant, mon chiffre d’affaires », a laissé entendre le promoteur. Quant au 3e site, l’entrepôt de conservation d’oignons, situé à Komki-Ipala, il est en pleine construction. Il permettra de contenir 12 tonnes d’oignons, de les conserver et de les revendre au moment opportun.
Selon le responsable de l’antenne du centre du PAFASP, Lamoussa Zongo, cette mission a permis de montrer qu’après la mission de supervision d’octobre 2015, il y a eu des progrès. Les chantiers sont à un stade avancé. Et le point focal du PAFASP auprès du ministère en charge des ressources animales, Désiré Somé, de poursuivre que grâce au soutien du programme, l’on constate que le chiffre d’affaires de l’aviculteur a augmenté et cela est une source de motivation pour les investisseurs. « Pour les investissements, le PAFASP contribue à hauteur de 65% et les 35% reviennent au promoteur. Aussi, le fonds de roulement est soutenu en totalité par celui-ci », a expliqué le responsable du Centre du PAFASP. En plus de cela, des formations sont menées à l’endroit des promoteurs aux différentes techniques dans leur secteur d’activité. Le programme a été mis en œuvre depuis 2007 avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale. D’un coût global de 44 milliards de F CFA, il a pris fin en février 2015.
Afin de consolider les acquis, le bailleur de fonds a accordé un financement additionnel de 25 milliards de F CFA pour la poursuite des activités jusqu’au 30 juin 2017. En effet, l’objectif du PAFASP est d’accroître la compétitivité des filières mangue, oignon, bétail-viande, volaille locale sur les marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux.
Fleur BIRBA