La dernière Assemblée générale de la Fédération associative pour la paix avec Blaise COMPAORE a porté à la tête de la structure M. Adama ZONGO. Cet ingénieur de l’aviation civile et chef du service commercial des aéroports du Burkina est également maire de la commune de Tanghin Dassouri.
Il est à son premier mandat de président de la FEDAP/BC. Il a répondu aux questions de l’Hebdo.
Vous avez été porté à la tête de la FEDAP/BC à la dernière AG ; étiez-vous le seul candidat ?
C’est une marque de confiance si les militants ont pensé que je pouvais diriger la FEDAP/BC et c’est ainsi que j’ai été porté à la tête de cette structure.
Votre prédécesseur a quitté la tête de la FEDAP/BC pour les instances du parti CDP. Vous, vous faites la marche inverse.
Non, je n’ai pas fait la marche inverse ; je n’ai pas quitté le CDP et je ne quitterai pas le CDP tant que le CDP existera. La preuve est que je suis toujours maire de la commune rurale de Tanghin Dassouri. J’ai été élu maire candidat du CDP ; aujourd’hui, je suis membre du Bureau politique national du parti, et en même temps président de la FEDAP/BC, ce n’est pas une marche inverse.
Le CDP, c’est un parti politique qui a conquis et gère le pouvoir d’Etat. La fedap/bc est une association qui a des objectifs précis. C’est promouvoir la paix et le progrès en accompagnant le président Blaise Compaoré. Il n’y a pas d’ambiguïté et d’amalgame possibles entre les deux structures.
Qu’est ce que la paix ?
La paix c’est quand moi qui suis assis devant vous, j’ai cette liberté de faire ce que je veux sans crainte. J’ai cette liberté d’aller où je veux, sans craindre qui que ce soit ou quoi que ce soit. J’ai cette liberté de m’épanouir et de faire prospérer les choses sans peur. Là où je mets les pieds, je sais que je n’ai pas peur.
La paix, c’est quand je peux vous saluer et que vous pouvez me saluer. La paix, c’est quand je peux m’asseoir avec vous et discuter sans problème. La paix c’est quand vous et moi nous pouvons nouer une amitié. Pour moi la paix, c’est quand nous pouvons manger ensemble, boire ensemble, rire ensemble, compatir ensemble. Vous avez des problèmes, ils deviennent les miens et vice-versa. Pour moi, c’est la paix qui favorise tout ça.
Pensez-vous avoir hérité d’une FEDAP/BC forte et stable ?
C’est une continuité et nous avons hérité d’une structure qui est implantée et suffisamment implantée sur le plan national. Nous voulons nous aussi, à notre tour, travailler de manière à renforcer cette présence sur le plan national et pourquoi pas sur le plan international. Nous allons poursuivre et dans le bon sens. Je ne peux pas dire que nous héritons d’une FEDAP/BC qui marche clopin-clopant, car la FEDAP/BC est bien structurée, bien organisée, et nous ne faisons que poursuivre l’œuvre entreprise par nos devanciers.
Nous voulons que la structure soit plus forte. Nous voulons qu’elle soit pérenne, nous voulons que la FEDAP/BC, poursuive les objectifs qui lui sont assignés, que la FEDAP/BC aille au-delà des frontières du Burkina. Nous voulons créer une cellule qui aura pour rôle de pouvoir travailler à prévenir les crises. Nous voulons intégrer cela parce qu’il ne faut pas attendre que les choses prennent feu, avant de courir pour éteindre. Notre objectif sera de faire en sorte que ça ne prenne pas feu. Quand ça s’annonce nous devrions être à même de faire quelque chose avant que ça ne se déclenche. Tout cela fera partie de nos objectifs.
Qui peut devenir membre de la FEDAP/BC ?
Toute personne qui veut la paix, toute personne qui incarne la paix, et non la violence. Toute personne qui pense à la paix, rien que la paix, peut être membre de la FEDAP/BC. Individuellement, si vous n’êtes pas affilié à une association, vous pouvez prendre votre carte de membre de la FEDAP/BC.
A quoi répondent les visites que vous effectuez chez les présidents d’institutions ?
Nous avons pensé après notre élection à la tête de la structure, qu’il était de notre devoir, d’aller vers des personnes expérimentées, d’aller vers des personnes sages, vers des hommes et des femmes de paix, parce que, ces gens ne nous connaissent pas encore. C’est pour cela que nous nous sommes dirigés vers ces personnes-là, pour avoir des conseils, recueillir des suggestions, pour que notre association, soit sur de bons rails.
Vous n’avez pas encore rencontré le chef de file de l’opposition.
Nous allons étape par étape et le moment venu nous ferons le nécessaire car nous pensons que même étant de l’opposition, nous avons un dénominateur commun qui est la paix.
Votre fédération a appelé ses militants et sympathisants à l’enrôlement biométrique.
S’inscrire pour voter et voter sont des actes citoyens. Il n’y a rien de tel que le choix libre de la personne qui va vous diriger. Que nous soyons partis politiques ou associations, nous avons notre liberté de faire un choix, de choisir la personne que nous pensons être capable pour diriger notre pays, diriger notre commune dans la paix. L’implication pour le progrès de notre pays est un devoir pour tout Burkinabè.
Pour nous FEDAP/BC, nous avons des objectifs : soutenir et accompagner le Président Compaoré dans sa quête pour la paix et le progrès de notre pays.
Quelle appréciation faites-vous des médiations de Blaise Compaoré ?
Grâce au président du Burkina Faso, les femmes, les hommes peuvent circuler librement, peuvent travailler librement, peuvent s’asseoir ensemble sans inquiétude. Cela doit être une fierté pour chaque Burkinabè de savoir que nous avons un président exceptionnel qui a une vision, celle de faire de notre pays et des autres pays, des pays de paix. Le président appartient à la catégorie des personnes qui regroupent. Là où il passe, compte-tenu de sa capacité d’encaisser, de sa capacité de dialoguer, de son sens d’écoute, il parvient à résoudre les problèmes. Même devant l’adversité, il garde son calme, reste serein, encaisse les injures, parce qu’il veut le bien de son pays.
Comment appréciez-vous les conclusions du CCRP ?
Les propositions consensuelles font l’objet aujourd’hui de mise en œuvre progressive et c’est une très bonne chose. Là où il n’y a pas eu consensus, je me dis qu’avec le temps, un bon mécanisme peut être envisagé pour une évolution vers un consensus.
Je pense que l’article 37 est un article comme tous les autres et je ne sais pas pourquoi on fait trop de bruits autour. En 1991, quand on a demandé au peuple de choisir entre la démocratie et l’Etat d’exception, les Burkinabè ont fait le choix de la démocratie. La démocratie c’est l’expression du peuple. Donc à ce niveau je ne sais pas pourquoi certaines personnes s’agrippent à l’article 37 comme si c’était ça la priorité du Burkina. Non ! Notre priorité, c’est être fier que notre pays soit en train d’avancer et dans le bon sens. Notre priorité, c’est de voir que sous la conduite du Président Blaise COMPAORE, nous avons la paix, la tranquillité, et la stabilité.
Peut-être que ceux qui combattent la révision de l’article 37 aujourd’hui, seront ceux qui vont réclamer sa révision demain.
Toute candidature du président Blaise Compaoré est impossible en 2015. Que va faire la FEDAP/BC ?
Pour l’instant, le Président reste un faiseur de paix et la FEDAP-BC va l’accompagner loyalement avec engagement et détermination.
Source : L’Hebdo / Frédéric ILBOUDO