Ouagadougou - Le syndicat national des commerçants du Burkina (SYNAT-COM-B) a invité samedi le gouvernement burkinabè à intervenir pour ‘’libérer’’ leurs marchandises bloquées par la douane après la mise en œuvre de nouvelles procédures douanières.
«La situation qui prévaut en douane est très critique et tend à mettre à genou le commerce déjà fragilisé. Pour éviter que cela n’arrive, nous demandons l’appui du gouvernement dans la liquidation des instances des importations en douane afin de relancer les activités commerciales», a déclaré le Secrétaire général du SYNAT-COM-B, Roch Donatien Nagalo.
Selon M. Nagalo, qui s’exprimait lors d’une Assemblée générale, plusieurs camions contenant d’énormes marchandises, dont des denrées périssables, sont stationnés à la Douane après la mise en œuvre de la nouvelle plateforme de collecte électronique des documents de pré-dédouanement.
Début mars, le gouvernement a procédé à la mise en application d’un nouveau Système de liaison virtuelle pour les opérations douanières au Burkina (SYLVIE), une sorte de guichet unique censée simplifier les formalités de dédouanement à l’importation.
Selon le syndicat des commerçants, le blocage de la quasi-totalité des camions transportant des marchandises est surtout lié à l’augmentation ‘’exponentielle’’ des coûts de dédouanement qui risque de se répercuter sur le prix des produits.
«Les prix des produits connaîtront une flambée dans les jours à venir si rien n’est fait car nous n’allons pas vendre à perte. Nous allons prendre en compte l’augmentation payée au niveau de la COTECNA (Société spécialisée dans l’inspection des marchandises avant embarquement et à destination, ndlr) dans la définition des prix des produits à venir et que les populations ne soient pas surprises de remarquer une hausse des prix des produits», avait prévenu l’Organisation nationale des commerçants du Burkina, après la mise en œuvre du système ‘’Sylvie’’.
Pour éviter cela, les commerçants ont dit ‘’sollicité un délai de deux mois afin de sensibiliser les commerçants à travers des journées portes-ouvertes, à adhérer aux nouvelles mesures’’ et ‘’mettre en place ‘’une centrale de contrôle des prix’’.
Ils souhaitent également que ‘’les instances en douanes soient liquidées’’, afin ‘’que ceux qui ont des marchandises bloquées en ce moment même, soient soulagés’’.
Au Burkina Faso, les recettes douanières représentent plus de 40% du budget de l’Etat burkinabè, estimé à plus de 1800 milliards de F CFA.