Le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID), à travers sa sous-section des brigades de vérifications du centre, était face aux médias, ce vendredi 25 mars 2016. Cette conférence de presse tenue dans la cour des locaux abritant leurs services à Ouagadougou, visait à tirer la sonnette d’alarme, afin de pallier aux problèmes liés à leur condition de travail.
C’est par la visite des installations où siègent les agents des brigades de vérifications, qu’a démarré cette rencontre entre la sous section du SNAID et les journalistes. A travers ce procédé, il était question pour les membres de cette entité syndicale de faire savoir à l’opinion publique « nos conditions réelles de travail», livre Arsène Somda, délégué général par intérim. Des agents, laissent entendre à notre passage « le premier à arriver occupe un bureau ».
Les préoccupations de travailleurs des brigades de vérifications des impôts, ne datent pas d’aujourd’hui, selon les propos du porte-parole du SNAID, Arsène Soma. Dans le souci, de trouver une solution idoine à ces problèmes, des rencontres avaient été initiées entre les chefs de service et les travailleurs. C’est ainsi que la dernière en date du 22 mars 2016 avec le directeur général des impôts, « a achevé de convaincre l’ensemble des travailleurs des brigades du manque de volonté manifeste de la hiérarchie d’apporter des réponses adéquates à leurs préoccupations minimales », admet Arsène Soma.
Le syndicat, par la voix de son délégué général par intérim, fait remarquer que face à la détérioration du cadre et des conditions de travail et du silence notoire de leur hiérarchie, les travailleurs ont privilégié jusque là la voie de règlement à l’interne. Et au regard des différentes démarches restées vaines et infructueuses, ils ont finalement opté de rendre l’information publique.
A cet effet, concernant les locaux abritant les brigades, il ressort que seuls deux bureaux reçoivent chacun deux agents. Quant aux autres bureaux, on y retrouve en leur sein six ou huit agents, tous cadres supérieurs de l’administration. Arsène Soma fait savoir: « depuis l’hivernage 2015, les tôles rouillées et les dalles fissurées drainent les eaux de pluie à l’intérieur des bureaux. Les plafonds constitués d’une matière inconnue, pourrissent une fois trempés et dégagent des odeurs irritantes et insupportables dont les effets sur la santé restent à être déterminés ». Et il ajoute « la seule toilette sans chasse d’eau est au service des 45 travailleurs ainsi que des usagers des services ».
Par ailleurs, en tant que vérificateurs, les agents des brigades sont appelés à effectuer des déplacements dans l’exercice de leur fonction. Pour mener à bien cette tâche, les agents revendiquent une dotation en carburant d’un montant mensuel de 30.000 francs. Cette dotation, au titre de l’année dernière était d’environ 13.500 francs pour chaque vérificateur. Cependant, elle devrait être revue à la baisse à raison de 12.500 francs.
Installés dans ces locaux depuis août 2012, les agents des brigades de vérifications du Centre, intiment à ce que l’on procède à leur déménagement sans condition et dans les plus brefs délais. En vue de trouver satisfaction à leurs problèmes, ils envisagent tenir des sit-in le jeudi 31 mars 2016 dans leurs locaux et le lendemain, vendredi 1er avril 2016, au siège de la direction régionale des impôts. « A la suite de ces actions, préliminaires et en cas de réponses inappropriées, nous nous réservons le droit d’entreprendre d’autres actions pour la satisfaction de ces justes et légitimes revendications », martèle Arsène Soma.
Pour rappel, les brigades de vérification ont en charge le contrôle des comptabilités des entreprises, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’instruction des dossiers de recours.
Guy Serge AKA