Ouagadougou (Burkina Faso) - Le comité intersyndical des magistrats regroupant le Syndicat des magistrats du Burkina (SMB), le Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) et le Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), a décidé de la ‘’levée totale’’ du mot d’ordre de grève, suspendu quelques jours plus tôt, selon un communiqué publié vendredi.
Le communiqué signé par les responsables syndicaux du comité intersyndical et dont APA a reçu copie, précise que la levée de la grève fait suite au dernier Compte rendu du conseil des ministres qui a adopté un certain nombre de décrets en faveur des magistrats.
‘'Du 24 février 2016 au 1er mars 2016 inclus, les magistrats burkinabè ont observé sur toute l'étendue du territoire national un mouvement de grève aux fins d'obtenir l'adoption de divers décrets d'application des textes de la magistrature, certains ayant une incidence financière, d'autres non'', lit-on dans le communiqué.
Le même document souligne qu'en l'absence de satisfaction, les magistrats ont dû déposer dès le lendemain de la fin de cette première grève un autre préavis, cette fois-ci d'un mois, et qui devait commencer le 17 mars 2016.
Et d'ajouter qu'à la suite d'échanges jugés constructifs avec le président du Faso, ils ont, par communiqué en date du 16 mars 2016, annoncé la suspension du deuxième mot d'ordre de grève.
Le 23 mars 2016, ils ont appris, à travers le compte rendu du Conseil des ministres du même jour, l'adoption concomitante des différents décrets d'application.
‘'Prenant acte de cette adoption des décrets d'application, le Comité intersyndical des magistrats, réuni ce jour 25 mars 2016, a décidé de la levée totale du mot d'ordre de grève'', notent les signataires du communiqué.
En conséquence de l‘adoption des différents décrets, le comité intersyndical invite les magistrats à faire en sorte que ‘'plus que jamais, par une affirmation suffisante du sens de responsabilité à tous les niveaux, l'indépendance, l'efficacité et la crédibilité de la justice soient une réalité''.
En tout état de cause, le comité intersyndical se fera le devoir, à l'occasion d'une Assemblée Générale qu'il compte convoquer, de revenir également sur ce nécessaire sens de responsabilité.
ALK/cat