Abidjan - Les ministres de la sécurité de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal ont décidé jeudi à Abidjan de renforcer les relations entre leurs services face à la menace jihadiste régionale.
Les ministres ont décidé de "mutualiser leurs efforts" en instituant des rencontres régulières afin de "mettre à jour les informations", dans la cadre d’une "unité d’action" et d’une "collaboration systématique", selon un communiqué officiel publié au terme de leur réunion de 48 heures.
Les quatre ministres - Hamed Bakayoko (Côte d’Ivoire), Simon Compaoré (Burkina), Salif Traoré (Mali) et Abdoulaye Daouda Diallo (Sénégal) - ont également appelé à "accélérer la création de la carte d’identité biométrique" qui permettra "la traçabilité des mouvements de part et d’autres des frontières".
Hormis le Sénégal, ces pays ont déjà été visés par des attaques jihadistes: Côte d’Ivoire (13 mars, 19 morts), Burkina Faso (15 janvier, 30 morts) et Mali (20 novembre 2015, 20 morts).
La réunion d’Abidjan s’est ouverte au lendemain de la publication par les autorités ivoiriennes de l’identité du principal suspect (Kounta Dallah) de l’attaque jihadiste du 13 mars, qui a fait 19 morts à Grand-Bassam, une station balnéaire ivoirienne.
Quinze personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque perpétrée à Grand-Bassam, en réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés.
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