Le Ministère de l’eau et de l’assainissement (MEA) a organisé, les 23 et 24 mars 2016 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur l’amélioration du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieux rural et semi-urbain.
Le fonctionnement permanent des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieux rural et semi urbain préoccupe le ministère de l’Eau et de l’Assainissement. A cet effet, le département a initié un atelier de réflexion sur la l’amélioration du système de gestion de ces infrastructures, le mercredi 23 mars 2016 à Ouagadougou. Il s’agit de façon spécifique d’examiner et valider le rapport-bilan sur la mise en œuvre de la réforme. Cette rencontre qui a réuni environ 86 participants issus des structures étatiques, décentralisés, ONG, opérateurs privés et partenaires techniques et financiers vise surtout à porter une réflexion critique sur la réforme du système de gestion des infrastructures d’alimentation en eau potable. Pour les acteurs, une réorganisation du système de gestion des infrastructures d’alimentation en eau potable est nécessaire. En effet, malgré toutes les dispositions règlementaires et légales prises pour assurer le fonctionnement régulier des infrastructures hydrauliques, plus de dix ans après sa mise en œuvre, on constate que les principes de bases sont méconnus et les capacités d’opérationnalisation des principaux acteurs restent en deçà des attentes, selon le Secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoun Sori. Ce qui a pour conséquence, a-t-il souligné, la persistance d’un nombre important d’ouvrages non fonctionnels : 20% des Pompes à motricité humaines (PMH) et 20% des Adduction en eau potable simplifiée (AEPS). A entendre M. Sori, si des actions ne sont pas prises dès à présent pour remédier à cette situation, l’objectif d’atteindre l’accès universel pour tous à l’horizon 2030 risque de ne pas l’être. C’est fort de cette situation, à son avis, que le présent atelier a été organisé afin que les différents acteurs et partenaires du domaine réfléchissent aux mesures, aux dispositions et mécanismes à mettre en œuvre pour assurer la mise en œuvre effective de la réforme, gage de la pérennité du fonctionnement des infrastructures hydrauliques. Le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au Burkina Faso, Takemichi Kobayashi a rassuré le ministère en charge de l’eau de leur accompagnement afin de relever les défis de cet important secteur. M. Kobayashi a signifié que des insuffisances ont été observées lors de la première phase du projet. Cependant « nous nous engageons à appuyer la mise en œuvre de la deuxième phase du projet qui consiste à établir une base importante pour la diffusion de la réforme à l’échelle nationale », a-t-il déclaré. Le Plateau central et le Centre-Sud sont les deux régions indexées par ce projet d’amélioration du système de gestion des infrastructures hydrauliques.
Rosalie SANA
Mamounata KAMBONE
(Stagiaire)