Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo : des Egyptiens forment des agents à l’utilisation d’appareils d’hémodialyse

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Santé

Publié le jeudi 24 mars 2016 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO)

Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, des spécialistes de la santé égyptiens ont séjourné à Ougadougou, du 16 au 21 mars 2016. Ils sont venus former le personnel médical du service de néphrologie hémodialyse et de celui d’endoscopie du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) à la manipulation des appareils.

L’ambassade de la république arabe d’Egypte au Burkina Faso avait offert l’an dernier du matériel en hémodialyse et en endoscopie digestive au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO). Dans la même lancée, il fallait initier le personnel à l’entretien et à la manipulation de ces appareils. Une équipe de techniciens et spécialistes de la santé venue de la « Terre des Pharaons » a formé le personnel pendant six jours. Selon le chef du service néphrologie hémodialyse du CHU-YO, Pr Adama Lingani, la formation a comporté deux phases. Une première qui a consisté à monter les générateurs d’hémodialyse et à les «calibrer» pour répondre aux conditions de traitement. La seconde phase a permis d’initier les infirmiers à la manipulation des appareils. De l’avis du Pr Lingani, la formation s’est déroulée dans de bonnes conditions. « Sur vingt infirmiers au niveau du service d’hémodialyse, la moitié a pu se familiariser à l’utilisation des générateurs d’hémodialyse. Les autres vont se perfectionner auprès d’eux afin de pouvoir s’occuper des malades », a-t-il indiqué. Le chef de la délégation des formateurs égyptiens, Dr Nour El Ebiary, a exprimé la satisfaction de l’équipe venue partager cette expérience avec le personnel médical des services d’hémodialyse et d’endoscopie du CHU-YO. « Je remercie le Pr Lingani et son équipe pour l’accueil qu’ils nous ont réservé dans leur unité. Nous avons travaillé dans de bonnes conditions durant les six jours d’initiation. Le temps était relativement court, mais l’essentiel a été fait.», a soutenu Dr Nour El Ebiary. Il a souhaité que les efforts soient faits afin que les consommables d’hémodialyse soient en permanence disponibles.

« Un geste d’humanité et de solidarité »

Au niveau du service d’endoscopie du CHU-YO, la formation s’est également déroulée en deux étapes. Il a fallu, dans un premier temps, initier le personnel para-médical à l’entretien de l’appareil d’endoscopie. Quant aux médecins, ils se sont familiarisés avec les différentes fonctions de l’appareil avant de passer à la phase pratique. Selon les formateurs, Alaa Abdul Rahmaan et Raafat Raslam, le nouvel appareil assure une double fonction. Il permet de diagnostiquer les anomalies au niveau de l’œsophage et les problèmes gastriques et de les traiter. Pour le Dr Aboubacar Coulibaly, bénéficiaire de la formation, l’endoscopie est un examen qui permet d’explorer le tube digestif qui va de la bouche à l’anus. « Cet appareil que nous avons appris à utiliser est d’une grande performance. Nous avons le coloscope qui permet d’explorer le gros intestin et le gastroscope qui passe par la bouche pour aller jusqu’au début de l’intestin grêle». L’ambassadeur d’Egypte au Burkina Faso, Hisham Nagi, a remercié la direction générale du CHU-YO, le Pr Lingani et son équipe pour la disponibilité dont ils ont fait preuve à l’endroit des six formateurs. Il a félicité le personnel qui a suivi la formation avec assiduité. Il l’a invité à partager les fruits de leurs acquis avec les autres collègues. Le diplomate égyptien a relevé que les formateurs devraient être au Burkina Faso depuis la mi-janvier, mais suite aux attentats terroristes, leur venue a été repoussée à cette période. A son tour, le directeur du contrôle interne, Auguste Joël Somda, a déclaré que le geste de l’ambassade d’Egypte est un appui inestimable, d’autant plus qu’il comporte un volet matériel et un autre relatif au renforcement des acquis. « C’est également un geste d’humanité et de solidarité à l’endroit des malades. En dépit des difficultés, les formateurs sont venus nous donner un coup de main. Nous leur sommes reconnaissants pour tous ces efforts », a-t-il ajouté.

Karim BADOLO