Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a animé une conférence de presse, le mercredi 23 mars 2016, à Ouagadougou, au cours de laquelle il s’est prononcé sur plusieurs points de l’actualité nationale.
La situation des Kogl-wéogo, la réforme des institutions, la restauration de l’autorité de l’Etat, le rôle de l’opposition, ont été, entre autres, les principales articulations de la conférence de presse animée par le Collectif pour un peuple uni (CPPU), le mercredi 23 mars 2016, à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, le président du CPPU, Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara, a soutenu que face «aux grèves à répétition, au non-respect de la loi, aux Kogl-wéogo qui ignorent leurs limites,…», l’autorité doit prendre ses responsabilités en rétablissant l’ordre. «Pour cela, les ministères en charge de l’administration territoriale et de la jeunesse doivent unir leurs forces pour former des volontaires dans chaque ville afin que ces derniers sensibilisent, forment et éduquent la population dans le sens du devoir, du don de soi pour le développement du pays…», a martelé M. Ouattara. Pour la restauration de l’autorité de l’Etat, le Collectif a demandé au président du Faso de «revoir son gouvernement au plus vite pour répondre aux aspirations du peuple, d’avoir plus de rigueur dans la gestion de la chose publique et de s’attaquer aux besoins réels de la population». Le président du CPPU a invité par ailleurs l’opposition politique à s’engager dans la voie de la construction en ayant à l’esprit les «attentes du peuple». Le CPPU a émis également des griefs contre la société civile qui est «en déphasage avec ses prérogatives». «L’intérêt personnel ayant pris la place de celui général, elle est décriée par le peuple… Il faut un assainissement de ce milieu...», a suggéré le président du Collectif. Autre récrimination, les premiers responsables du CPPU ont reproché à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) de laisser certaines personnes violer l’article 68 du Code électoral qui interdit les campagnes trois mois avant un scrutin. «Il y a des gens qui mènent des campagnes déguisées dans certaines localités à quelques mois des élections municipales», a précisé Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara. Que voulez-vous dire par réforme des institutions? Que reprochez-vous à l’opposition politique ? A la première question, le conférencier a répondu qu’il entend par réforme des institutions, «mettre les hommes compétents à la place qu’il faut». Comme réaction à la seconde question, il a dit : «L’opposition est muette ces temps-ci. Nous ne comprenons pas cela. Elle devrait travailler à défendre les intérêts du peuple».
Karim BADOLO