Les députés membres du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont convié la presse, le 24 juin 2013, à une rencontre au cours de laquelle ils ont fait le bilan de leur participation à la première session de l’Assemblée nationale. Pour le président du groupe parlementaire, le député Louis Armand Ouali, les députés ont joué leur rôle d’opposition républicaine en contribuant à l’élaboration des lois.
La première session parlementaire de la 5ème législature de la 4ème République a pris fin le 3 juin 2013 et les députés membres de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont tenu à communiquer sur le bilan de leur première participation à un travail parlementaire. Le travail, dans son ensemble, pour un parti de l’opposition, a été fait mais à la question de savoir « si le groupe UPC a effectivement mérité l’espoir suscité au sein du peuple et qui s’est traduit par l’élection d’un nombre de députés jamais atteint par l’opposition au Burkina Faso, il revient au peuple d’en juger ». A propos du bilan proprement dit, sur les 24 projets de loi soumis à la représentation nationale, les élus du groupe parlementaire UPC ont voté contre celui règlementant la profession de commerçant. Ils se sont abstenus sur les projets relatifs au budget de l’Etat exercice 2013 et celui relatif au Conseil supérieur de la communication (CSC). Sur le vote contre le projet de loi relatif au CSC, les députés de l’UPC ont laissé comprendre que leur vote se justifiait par le fait que le CSC donnait l’impression de ne « sanctionner que les médias privés ». Le vote contre le budget exercice 2013 a, lui, été soutenu par le fait qu’au moment du vote, le parti était absent de l’Assemblée nationale. Sur la question du vote du Sénat, le président du groupe parlementaire a expliqué qu’il a fait l’objet d’une concertation entre son groupe et celui de l’Alternance-démocratie et justice (ADJ). Néanmoins, Louis Armand Ouali a affirmé que le travail en commission n’a pas totalement répondu aux attentes du groupe, « il n’a pas été optimal ». Pour la session à venir, les élus de l’UPC donnent rendez-vous aux populations pour continuer à se battre pour encore les rassurer. C’est ainsi qu’il a été annoncé que des propositions de loi pourraient être faites. Mais ces députés de l’opposition disent ne pas ignorer les difficultés qui existent dans la procédure des propositions de loi. Louis Armand Ouali a noté que depuis 1992, il y a eu très peu de propositions de loi qui ont abouti. Cela ne veut pas dire que les députés de l’opposition ne font pas de propositions. Il est revenu sur le retard le jour du vote de la loi du Sénat qui, selon lui, a été dû aux tractations que la présidence du parlement faisait afin de trouver une solution à la proposition du vote secret et du retrait dans l’isoloir faite par l’opposition. Pour parfaire le travail parlementaire, les députés attendent d’être dotés de locaux adéquats.
Le Sénat alors
Le chef de file de l’opposition politique a lancé le mot d’ordre d’une journée de protestation qui aura lieu le 29 juin 2013 sur tout le territoire national. A ce propos, les députés de l’UPC ont confié qu’ils sont fortement impliqués dans l’organisation et la réussite de cette journée. Les députés sont en train de faire un travail dans les provinces afin de donner l’information au maximum de militants. Revenant sur les sorties du gouvernement afin d’expliquer le vote de la loi du Sénat, les députés du groupe UPC ont rappelé qu’il s’agissait d’une occasion pour dépenser l’argent du contribuable. C’est à ce titre que le président du groupe affirme que « le Sénat est une affaire sérieuse pour le gouvernement qui a lui-même du mal à l’expliquer aux populations », et l’élue Aminata Wandaogo/Djengané de préciser que « la peur a changé de camp ».