Les accidents de la circulation sont légion sur les routes de l’intérieur du pays et leurs causes tout aussi multiples. Les transporteurs s’arrachent parfois les cheveux face à la dangerosité de certaines voies, mais dans bien des cas l’imprudence et aussi le mauvais état des véhicules sont pour beaucoup dans la survenue de nombreux carambolages.
C’est bien le cas de le dire avec ce qui est arrivé le lundi 14 mars 2016 aux environs de 10 heures à Wayen (axe Ouaga-Koupéla), à une cinquantaine de kilomètres de Mogtédo. Ce jour-là, un long véhicule immatriculé 11 JM 3237* BF en partance pour le Togo est lourdement chargé. A 100 mètres d’une pancarte qui indique la direction de l’école dudit village, le chauffeur ralentit à la vue d’un âne qui tentait de monter sur la chaussée. Au même moment, ayant vu en face une 10 tonnes pleine de sable, il fait des jeux de phares à l’autre conducteur. Mais celui-ci, qui roulait visiblement à vive allure, freine en vain et la colision ne peut être évitée. Du coup la circulation devient compliquée parce qu’aucun espace ne permet de passer. Les véhicules venant dans les deux sens sont contraints d’amorcer des déviations qui s’avèrent un casse-tête. C’est dans des champs qu’on se débrouille avec des pierres de tous les côtés sans compter les épines.
Pendant que le chauffeur du long véhicule ne cessait de pester, l’autre avait disparu dans la nature, laissant sur place ses deux apprentis. Selon l’un d’eux, le frein de la 10 tonnes a entre temps cédé, et leur patron a tout essayé pour éviter le choc. «C’est par peur qu’il est entré en brousse de crainte d’être pris à partie par les badauds», précisa-t-il.
En dehors des camions cabossés, il y a eu plus de peur que de mal. Ça aurait pu être pire et on ne cessera de rappeler aux conducteurs que prudence est mère de sûreté. En plus d’être prudent, il est important de veiller au bon état de fonctionnement de son bolide, afin d’éviter toute surprise désagréable.
Alerte !!!
Mauvaises pratiques dans les centres de soins
Il est urgent de secouer vigoureusement le cocotier
Un accident est survenu dans la nuit du 15 au 16 mars dernier à la maternité du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). Il a malheureusement coûté la vie à une parturiente, Zourata Nana, épouse de l’acteur de cinéma et fonctionnaire de Police municipale, Adama Pamtaba ; en conséquence de quoi celle-ci a perdu son bébé plus tard en réanimation. Cette situation émouvante dont L’Observateur Paalga s’est fait l’écho dans sa livraison n°9080 d’hier mardi 22 mars a révolté plus d’un dans la cité et même au-delà. Elle n’est pas un cas isolé dans nos centres médicaux et c’est bien dommage. On se rappelle encore l’indélicatesse de l’agent de santé de garde au CSPS de Nonsin à Ouagadougou que nous avons du reste décriée dans les Figas du mercredi 11 juin 2014.
Pendant que dans la capitale M. Pamtaba pleurait sa compagne et son fils, au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Houndé, c’est un patient, Lassina Gnissien, attaché d’intendance scolaire et universitaire, qui a été victime de mauvais traitements de la part d’agents inconscients, professionnellement parlant, qui ont failli lui causer préjudice, ainsi que l’a rapporté notre confrère «Le Quotidien» dans son n°1607 du mardi 22 mars 2016. Dans une lettre ouverte au ministre de la Santé avec ampliations au MCD de Houndé et au DRS des Hauts-Bassins, il explique comment un infirmier qui a certainement prêté serment a refusé de lui apporter des soins, le jeudi 17 mars 2016 aux environs de 13 heures, préférant rester scotché devant la télévision avec d’autres collègues, et sous le prétexte que les brasseurs de la salle de consultation ne sont pas fonctionnels. Inconscience professionnelle, quand tu nous tiens ! Et dire qu’on chante partout le manque de travail. Pourtant, dès qu’on est embauché on oublie très vite qu’on a usé ses sandales à la recherche du fameux boulot. Comment comprendre de tels comportements de nos fonctionnaires ? Surtout dans un secteur aussi sensible que celui de la santé où la vocation, le souci de participer à sauver des vies, devrait avant toute considération guider les uns et les autres.
Le slogan «Plus rien ne sera comme avant» est lâché. C’est maintenant où jamais qu’il faut l’intégrer dans le quotidien des Burkinabè pour que ceux qui sont tombés pendant les chaudes journées insurrectionnelles afin qu’il y ait le changement ne soient pas morts pour rien. La télévision dans les services, d’une certaine manière, permet de diminuer le stress, mais si elle cause plus de problèmes qu’elle n’en résout, qu’on la supprime purement et simplement. Pour des négligences et autres fautes professionnelles constatées, les responsabilités doivent être vite situées et les auteurs sévèrement punis pour l’exemple. Les populations, pour un changement véritable, doivent aussi avoir la culture de la dénonciation au lieu de se résigner chaque fois. Pour que les moutons soient bien gardés, chaque partie doit jouer sa partition. Œuvrons donc à ce que les quiproquos ne nous divisent pas.
Image de la cité
Le démarrage du chantier de l’échangeur du Nord est effectif avec l’arrachage des arbres et le tracée des voix qui donne déjà une configuration de l’espace que va occuper l’ouvrage une fois les travaux finis. En attendant le démarrage des gros œuvres proprement dits, il est souhaitable de renforcer la sécurité sur le terrain. Des panneaux signalent l’entrée et la sortie des camions. Des agents sont aussi commis à la sécurisation des lieux. Mais comme on n’est jamais trop prudent, il faudra redoubler de vigilance sur le terrain, surtout que des garnements y trouvent un espace favori de jeu le soir venu et que des commerçants de bricoles jusque-là veulent se faire prier avant de plier bagages.