Le réseau des parlementaires sur le caucus genre a lancé, le vendredi 18 mars 2016 à Ouagadougou, ses activités de promotion du genre sous la 7e législature, sous le signe du renforcement des acquis.
Après une période de répit sous la Transition, le réseau des parlementaires sur le caucus genre reprend du service sous la 7e législature. A cet effet, il a donné le top de départ de ses activités, le vendredi 18 mars 2016, à l’hémicycle. Pour les cinq prochaines années, les parlementaires entendent préserver et renforcer les acquis engrangés de haute lutte par leurs prédécesseurs. « Ce sera une continuité, ceux qui nous ont précédés ont pu faire adopter des lois notamment sur la prise en compte du genre sur les listes électorales et dans les instances décisionn
elles du gouvernement », a dit la coordonnatrice du réseau, Workya Rouamba. Elle a dressé un bilan positif des mandats antérieurs en matière de promotion du genre. A titre illustratif, Mme Rouamba a évoqué l’adoption de la loi instituant le quota genre dans les élections législatives et municipales en 2009, le plaidoyer pour la constitutionnalisation du genre devenue effective en 2012 et l’adoption de la loi sur les violences à l’égard des femmes. Ce, malgré les barrières socioculturelles fondées sur le genre, les contraintes du milieu politique et les problèmes internes aux partis. Il s’agira donc pour ces députés, de travailler à améliorer la participation des femmes à la gouvernance, de suivre la législation, la réglementation et les engagements du Burkina sur le genre et surtout développer des partenariats. « Nous allons peser de notre poids en tant que parlementaires pour que les lois qui sont souvent adoptées, dont l’application ne voit pas le jour puissent être appliquées », a fait savoir la coordonnatrice. Pour elle, le gouvernement doit prendre en compte le genre dans les sphères de décision en les nommant dans les postes de responsabilité dans les structures administratives. Workya Rouamba a salué l’adoption de la loi sur le quota genre qui, selon elle, est en soi une victoire, mais elle plaide pour un bon positionnement des femmes sur les listes électorales. « La loi a été votée, nous sommes contentes, mais quand il s’agit de la mettre en application nous voyons que les hommes sont toujours un peu réticents, parce qu’ils veulent occuper la tête », a-t-elle déploré. Le réseau des parlementaires sur le caucus genre a été créé en 2005 sous la IIIe législature. Il a pour mission de sensibiliser les parlementaires à l’importance d’intégrer à tous les niveaux l’approche genre dans leurs activités, de développer toutes initiatives susceptibles de promouvoir le genre. Pour la coordonnatrice Workya Rouamba, le genre concerne non seulement la femme mais aussi les couches sociales défavorisées dont les jeunes.
Djakaridia SIRIBIE
Mariam TALL