Sommet des chefs d’Etat du golfe de guinée: pour préserver la poule aux œufs d’or #aOuaga

Politique

Sommet des chefs d’Etat du golfe de guinée: pour préserver la poule aux œufs d’or

Publié le mardi 25 juin 2013 | Sidwaya

© AFP par REINNIER KAZE
Cameroun: Ouverture du sommet de Yaoundé sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée
Lundi 24 juin 2013. Cameroun (Yaoundé). Plusieurs chefs d`Etat d`Afrique de l`Ouest et du Centre participent au sommet sur la sécurité maritime dans le golf de Guinée.

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Piraterie maritime: sommet de Yaoundé

Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du golfe de Guinée sur la sûreté et la sécurité maritime s’est ouvert le 24 juin 2013 à Yaoundé, au Cameroun. Cette rencontre de haut niveau à laquelle a pris part le président du Faso, Blaise Compaoré, doit adopter des résolutions à même de lutter contre l’insécurité dans le Golfe de Guinée, aux énormes potentialités naturelles.

Le Golfe de Guinée est un vaste espace de 7 capitales politiques sur 12 et de 8 capitales économiques. Il couvre 12 ports importants et une multitude d’autres, plus petits. Le Golfe de Guinée est riche en ressources naturelles. Il est parsemé de champs pétroliers on shore et off shore avec une quantité importante de gaz naturel, au large de la presque totalité des côtes des Etats du Golfe. Il est la première région pétrolière d’Afrique sub-saharienne et produit à lui seul, 5 millions de barils de pétrole sur les 9 millions produits chaque jour sur le continent. Le potentiel de croissance pétrolière semble plus élevé que celui de la Russie, de la Mer caspienne ou de l’Amérique du Sud. La zone abrite également la deuxième réserve forestière du monde et une multitude de fleuves et bassins. Le Golfe de Guinée est aussi une zone aux fortes potentialités agricoles et pastorales. L’abondance des ressources minières du sous-sol (or, diamant, fer, cobalt, uranium) constitue une autre caractéristique des pays du Golfe. Toutes ces richesses attisent des convoitises, tant des trafiquants que des puissances occidentales qui en ont fait leur caverne d’Ali Baba. C’est donc pour sécuriser cette zone qui est une sorte de poule aux œufs d’or pour l’Afrique de l’Ouest, du Centre et l’Afrique toute entière que s’est tenu les 24 et 25 juin 2013 à Yaoundé au Cameroun, un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du Golfe de Guinée(CGG). Pour l’hôte du sommet, le président camerounais, Paul Biya, il s’agit, au cours de la réunion, de réfléchir et trouver une solution à l’épineux problème de la piraterie qui gangrène l’économie des pays du Golfe. Pour lui, le Golfe de Guinée ne doit pas être aux mains des individus sans foi, ni loi et qui veulent faire de cette zone, un lieu de non droit. Paul Biya a loué les efforts consentis tant au niveau de la CEDEAO que du CEEAC pour trouver des solutions à ce problème. Il s’agit notamment de la mise en place d’un organe régional de sécurité maritime. Son homologue Idriss Deby du Tchad a pour sa part, salué l’initiative de l’Union africaine de créer une force d’intervention rapide. Il a aussi souhaité la création d’un centre de coordination pour la sécurité maritime et un appui conséquent pour renforcer la capacité d’agir des pays du Golfe de Guinée. Le délégué du gouvernement auprès de la commune urbaine de Yaoundé( équivalent de maire de commune) ,Tsimi Evouna, a invité les chefs d’Etat à trouver une solution au chômage des jeunes dans les zones littorales, ce qui est source d’insécurité dans les eaux du Golfe de Guinée. Idriss Deby a ajouté que son pays n’ayant pas de littoral, il est cependant confronté aux problèmes de piraterie, car la plupart des opérations d’importation et d’exportation de son pays passe par le Golfe de Guinée. Pour le président en exercice de la CEDEAO, le président ivoirien, Alassane Ouattara, il faut intensifier la lutte contre la piraterie qui est source de la fuite des investissements, l’augmentation des primes d’assurance avec pour conséquence, des crises socioéconomiques et perte du pétrole raffiné. Alassane Ouattara a rendu un hommage au Conseil de sécurité de l’ONU qui a adopté une résolution permettant à la CEDEAO, au CEEAC et à l’Union africaine d’élaborer une stratégie de lutte contre la piraterie.

Renforcer la capacité opérationnelle des Etats

Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC de la CEDEAO et de la Commission du Golfe de Guinée a examiné trois documents préalablement élaborés par les ministres. Le premier porte sur le code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique du Centre et de l’Ouest. Le second est relatif au mémorandum d’entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG sur la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest. le troisième concerne la déclaration politique des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique Centrale, de l’Ouest et de la Commission du Golfe de Guinée. Ces documents, selon le président en exercice de la CEDEAO, permettront de renforcer la capacité opérationnelle des pays du Golfe en matière de lutte contre la piraterie et d’harmoniser le cadre juridique pour contrer la piraterie et les actes de vols à main armée dans cette zone. Au cours de la cérémonie d’ouverture, un film documentaire sur la situation de la piraterie dans le Golfe de Guinée a été présenté aux 11 chefs d’Etat présents et aux nombreuses délégations qui les accompagnaient. Le sommet des chefs d’Etat sur la sécurité maritime prend fin aujourd’hui 25 juin 2013, par l’adoption des trois documents.

Adaman DRABO
(De retour de Yaoundé)

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