Est burkinabè: L’axe menant à Ouagadougou bloqué par des manifestants en soutien aux initiatives locales de sécurité

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Publié le samedi 19 mars 2016 | Alerte Info

© AFP par AHMED OUOBA
Burkina: Des manifestants mobilisés convergent vers Kosyam, le palais présidentiel
Mercredi 16 septembre 2015. Palais présidentiel à Ouagadougou. Le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et deux ministres étaient retenus par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l`ex-président Blaise Compaoré. Des manifestations spontanées dans les rues de Ougadougou.

L’axe principal de l’Est burkinabè menant à Ouagadougou a été bloqué vendredi vers 12H00 (GMT et heure locale) par des manifestants qui exigent la "libération" des éléments de groupes d’initiatives locales de sécurité dénommée "Koglwéogo", détenus pour "séquestration, tortures, coup et blessure", a confié un témoin à ALERTE INFO.

"Des manifestants ont bloqué vers 12H00 l’axe Ouaga-Fada à Zorgho et Koupéla, (villes situées sur la même voie), pour exiger la libération des Koglwéogo, transférés à Ouaga jeudi et le départ (de la plus haute autorité de l’Est), le gouverneur Peggy Hiacinthe Yoda", qui a demandé mardi aux associations d’autodéfense de quitter sa circonscription, a déclaré le témoin à ALERTE INFO.

Selon la même source, la "situation est calme depuis vendredi matin dans la ville de Fada N’Gourma (où) le marché central et les établissements scolaires sont restés fermés" au lendemain des courses poursuites qui ont opposé les manifestants et les forces de défense et de sécurité notamment la police anti émeute.

Jeudi, des manifestants dont des commerçants et des élèves, venus soutenir les Koglwéogo, pour les mêmes motifs, ayant brûlé des pneus pour manifester leur mécontentement ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène, entrainant une paralysie de la ville de Fada.

Les députés de la région de l’Est dont le nombre n’a pas été précisé étaient annoncés dans la ville de Fada N’Gourma pour tenter une médiation jeudi après celle menée par les autorités religieuses en vue de résoudre la situation qui s’est durcie car une grande frange de la population loue les actions des Koglwéogo.

Le chef de file de l’opposition burkinabè Zéphirin a affirmé que "c’est parce que l’Etat a failli dans sa mission régalienne de sécuriser les populations que les Koglwéogo ont été créés pour combler le vide", lors de la rentrée politique de l’opposition à Ouagadougou.

Les syndicats des magistrats burkinabè ont demandé "purement et simplement la suppression" des groupes d’autodéfense qu’ils accusent de "graves dérives".

La région de l’Est a été qualifiée depuis 2011 par les autorités de zone criminogène.

BBO