Le Cadre d’Expression démocratique burkinabè (CED) exige du gouvernement la ″publication des personnes impliquées dans le blanchissement des 86 milliards FCFA″, a dit vendredi à Ouagadougou son porte-parole Pascal Zaïda, face à la presse.
"Il faut rendre publique la liste de tous ceux qui sont impliqués, ceux qui ont indument pris un centime de franc et publier le relevé du cabinet militaire″, a souhaité M. Zaida qui a aussi demandé qu'on publie "la liste des 18 bénéficiaires de parcelles fraudées de la Société nationale d'Aménagement des terrains urbains" (SONATUR) dont le premier responsable a été remplacé, au Conseil des ministres transmis tenu mercredi.
Pour lui, le gouvernement doit "maintenir le cap tant au niveau gouvernemental qu’au niveau judiciaire", voulant qu’on mette des "moyens à la disposition de l’Autorité supérieure de Contrôle de l'Etat et de la Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) pour poursuivre tous ceux qui sont impliqués″, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le porte-parole du CED Pascal Zaida s’est réjoui de l’abrogation de la nomination de l’ex-Premier ministre Isaac Zida en tant que ambassadeur du Bukina auprès des Etats-Unis de l’Amérique (USA) qu’il a jugé de "nomination fantôme".
Le nouveau gouvernement du banquier Paul Kaba Thiéba installé mi-janvier après les élections du 29 novembre dernier a relevé via son Centre de Traitement d’Information financière (CENTIF), un blanchiment d’argent d’environ "86 milliards francs CFA en 2015", période de la transition après la démission forcée du président Blaise Compaoré fin octobre 2014 sous la pression de la rue.
Le président Roch Marc Christian Kaboré, investi le 29 décembre, a affiché pendant la campagne politique son intention de "lutter vigoureusement contre la corruption", une gangrène de l’administration publique décriée par les populations.
YKA/BBO