Le gouverneur de la région de l’Est Hyacinthe Yoda et le chef de la délégation des députés de l’Est, Bindi Ouoba ont animé le vendredi 18 mars 2016, une conférence de presse pour faire le point de la situation qui prévaut dans sa région. Selon eux, on a enregistré des blessés, des casses et un blocage de l’économie locale.
En quelques jours de troubles liées à l’arrestation des koglweogo pour des faits de torture, séquestration et déportation, on a enregistré des cas de blessures, des casses et un blocage de l’économie locale. C’est l’information principale livrée aux hommes de médias ce vendredi 18 mars 2016 à Fada-N’Gourma. Pour le premier responsable de la région de l’Est, sa circonscription administrative constitue une particularité car partageant la frontière avec 3 pays. « Nous n’avons jamais été contre les koglweogo. Mais il n’est pas question d’accepter des gens en arme qui ne veulent se faire contrôler aux postes érigés pour des besoins de sécurité et qui procèdent à des déportations pour d’autres localités ».
Pour Hyacinthe Yoda, les initiatives locales de sécurité devraient s’inscrire dans une démarche républicaine qui respecte la place des forces de sécurité et les institutions judicaires. En ce qui concerne la libération des détenus déportés dans la capitale Ouagadougou, M. Yoda et le chef de la délégation des députés de la région de l’Est venu en pompier ont été claires. « Il n’est pas question de penser pouvoir obtenir une quelconque libération par la force. sous la pression les autorités judiciaires ont été obligés de déportés les détenus à Ouagadougou », expliquent les deux hommes. Et le gouverneur de renchérir : « moi gouverneur, je ne peut donner aucune instruction au procureur et je n’ai pas les clés de la prison » , a-t- insisté.
Le député Bindi Ouoba a pour l’occasion, remercié les autorités administratives régionales pour la « manière avec laquelle le problème a été géré car la situation pouvait être pire», avant de préciser que chacun de nous doit respecter la loi et se mettre dans une logique de responsabilité. « le Burkina Faso est au centre de l’insécurité en Afrique. Il ne faut pas prêter l’occasion à des gens qui ont des objectifs que les populations ignorent. L’action des koglweogo doit être encadrée et s’inscrire dans la légalité » a soutenu l’honorable Ouoba. Pour lui, les concertations menées depuis le jeudi avec les différentes parties devront permettre une issue de la crise.
Moussa CONGO