Le Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importation et d’exportation (SYLVIE) est présenté, de nos jours, comme une plate-forme de référence dans la lutte contre la corruption en matière de dédouanement des marchandises au Burkina. Les procédures SYLVIE et COTECNA ont été au centre d’une rencontre d’échanges des commerçants de Bobo-Dioulasso le mardi 15 mars 2016.
Au Burkina, les opérations d’importation et d’exportation de marchandises répondent à des exigences que bon nombre d’acteurs méconnaissent. Sur la question, le Collectif des associations de commerçants de Bobo-Dioulasso est clair. «Il faut se familiariser avec les procédures en la matière. Toute chose qui passe par un rapprochement et une collaboration saine entre les services compétents et les opérateurs économiques», a indiqué le président du collectif, Amidou Koussoubé.
Pour expliquer les différentes voies à suivre afin de réussir ses opérations d’importation, les organisateurs de la rencontre ont fait appel à deux experts : le directeur régional de l’Ouest des douanes, Mikailou Diarra, et le directeur général de COTECNA, Désiré Kam.
Les recettes douanières représentent pour l’Etat burkinabè plus de 40% de la contribution au budget global.
Pour Désiré Kam, COTECNA doit être comprise comme une structure de contrôle qui œuvre dans le cadre d’un programme de vérification des importations. Elle n’apporte qu’une assistance technique à la douane dans sa mission de mobilisation de recettes. Il a salué la tenue de la rencontre d’échanges qui a permis de lever des incompréhensions entre ses services et ceux en charge de la collecte des recettes.
Le premier responsable de cette structure technique a annoncé, lors des échanges, que la région des Hauts-Bassins aura, en avril prochain, sa représentation et tout cela dans la perspective de travailler dans un élan de sensibilisation et de communication pour instaurer un partenariat entre leurs acteurs clés.
Le Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importation et d’exportation(SYLVIE), officiellement lancé le 16 février 2016 par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, vise à simplifier et à réduire les coûts des procédures d’obtention des certificats et attestations nécessaires au dédouanement des marchandises.
De l’avis du président du comité d’organisation de la rencontre d’échanges, la nouvelle plate-forme vient comme un ouf de soulagement. « Cet outil révolutionnaire vient redonner confiance aux commerçants qui faisaient face à de nombreuses tracasseries dans le processus de dédouanement de leurs marchandises », a laissé entendre Harouna Sibalo qui a, par ailleurs, indiqué que ce cadre d’échanges et de concertation a été aussi voulu pour créer une cohésion au sein de la famille des commerçants de la ville de Sya.
Signalons que c’est le directeur régional du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Mahamadou Rouamba, qui a modéré les débats..
Correspondance particulière de Alexis Omer