Le Conseil économique et social (CES) organise les 17 et 18 mars 2016 à Ouagadougou, en collaboration avec l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires des Etats et gouvernements membres de la francophonie, un séminaire international. L’objectif est d’identifier de nouvelles actions pour l’amélioration de la contribution de ces conseils pour un développement durable.
L’Afrique subit ces dernières années, de nombreux changements sur les plans climatique et culturel. Mais le changement important qui s’opère de nos jours avec des conséquences manifestes, est celui social. Au Burkina Faso, cette mutation a impacté sur la vie de la nation. C’est pour faire face à ce ‘’tourbillon’‘ social, que les membres du Conseil économique et social (CES) et leurs confrères des pays de la francophonie se réunissent les 17 et 18 mars 2016 à Ouagadougou et échangeront autour du thème : « Face aux mutations sociales, quelles réformes pour une meilleure participation des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (CES/IS) au développement durable ? ». La concurrence mondiale, l’utilisation croissante des technologies de l’information, l’accroissement de la productivité et le réajustement des valeurs humaines et sociales, sont autant de facteurs qui contribuent actuellement aux bouleversements profonds du monde, comme l’a indiqué le président du CES du Burkina Faso, Moïse Napon. Il a noté que la plupart des CES/IS rencontrent toujours d’énormes difficultés sur divers plans, pour une participation efficace au développement de leurs pays. Selon lui, la consolidation et la réforme des mécanismes de représentation, en l’occurrence des organes consultatifs tels que, les Conseils économiques et sociaux et institutions similaires, sont nécessaires pour apporter une réponse à cette aspiration légitime de participation dans un cadre démocratique et une amélioration de leur contribution au développement durable. « Les mutations multiformes se constatent à travers plusieurs formes qui agissent en profondeur sur les sociétés aux niveaux socio-économique, politique, environnemental, culturel… », a précisé M. Napon. Il a par ailleurs signifié que dans le programme du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, la réforme des institutions et la modernisation de l’administration figurent en bonne place pour offrir au ‘’pays des Hommes intègres’’, une nouvelle société fondée sur des valeurs de démocratie, de justice sociale et de liberté d’opinion pour une participation responsable des citoyens au développement durable.
Pour le secrétaire général de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires des Etats et gouvernements membres de la francophonie (UCESIF), Michel Doucin, ce séminaire s’inscrit au moment où la démocratie est consolidée au Burkina Faso et les CES, à l’entendre, jouent un rôle d’alerte, de conseil éclairé sur les projets gouvernementaux.
Le patron de ce séminaire international, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a apprécié le choix du thème qu’il considère comme d’actualité et d’interpellation. Il a affirmé que cette rencontre doit fournir une base de données susceptible d’éclairer les différents décideurs sur les difficultés communes et les solutions possibles à apporter dans l’action des CES/IS.
« L’UCESIF s’est engagé à faire du renforcement des capacités des institutions consultatives membres, une priorité pour la promotion d’une démocratie participative dans les différents pays», a-t-il déclaré. Le président du Faso a souhaité que cette réunion de haut niveau puisse offrir aux décideurs, une opportunité d’assurer un réel suivi de la mise en œuvre des activités de l’UCESIF.
Afsétou SAWADOGO