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Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières : de l’électricité pour 41 localités rurales du Burkina Faso
Publié le vendredi 18 mars 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Un pylône de transport d`électricité




Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a organisé, le 17 mars 2016, à Ouagadougou, un atelier pour le lancement des activités d’un projet d’électrification de 41 localités rurales réparties dans six régions du Burkina Faso.

Favoriser l’accès à l’électricité à au moins 3 400 ménages de zones rurales du Burkina Faso, et permettre à plus de 27 000 personnes de profiter des avantages liés à l’énergie électrique, tel est l’objectif affiché par le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières (MEMC) à travers le Projet d’électrification rurale décentralisée par système solaire photovoltaïque (PERD/SPV). Le lancement des activités de ce projet a eu lieu au cours d’un atelier technique les 17 et 18 mars 2016 à Ouagadougou. D’un coût total d’environ 6,4 milliards de francs CFA, ce projet bénéficie du partenariat entre l’Etat burkinabè et la Banque islamique de développement (BID) qui en assurent le financement, respectivement à hauteur de 670 millions, et de 5, 73 milliards de francs CFA. L’électrification envisagée concerne 41 localités réparties entre les régions de la Boucle du Mouhoun (10 villages), du Centre-Est (2 villages), du Sud-Ouest (3 villages), du Centre-Nord (08 villages), du Sahel (10 villages) et de l’Est (8 villages).


Mettre l’accent sur l’énergie solaire


L’exécution du projet est assurée par le Fonds de développement de l’électrification (FDE). Le Directeur général dudit fonds, Yacouba Camara, a précisé que les activités ont débuté dès la signature de la convention en octobre 2015, et s’étaleront sur une durée de 30 mois. Le PERD/SPV prévoit de fournir de l’énergie à base d’un système hybride solaire/diesel ; ce qui répond pleinement aux visions du gouvernement, selon le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, le Pr Alfa Omar Dissa. De son avis, la transition énergétique sur le plan international fait la part belle au solaire et l’Afrique est bien nantie puisqu’elle dispose d’un potentiel énergétique très important à base de cette source d’énergie infinie. C’est pourquoi, en son sens « il est important que le Burkina Faso soit dans la dynamique, et que son système énergétique soit progressivement transformé de sorte que ses enfants, demain, aient des soucis autres que ceux liés à l’électricité ». Et de renchérir en insistant sur la nécessité pour le Burkina Faso de maîtriser la technologie liée au solaire afin de se garantir une sécurité énergétique définitive.


Un partenariat vieux et constant


Le représentant-résident de la BID au Burkina Faso, Ibrahima Ouédraogo a, lui, rappelé l’historique des relations entre le « pays des Hommes intègres » et l’institution qu’il représente. Selon lui, le Burkina est l’un des pays qui a tôt fait de rejoindre cette banque, en 1977. Et jusqu’en 2016, les investissements de la BID au Burkina Faso s’élèvent à plus d’un milliard de dollar US, couvrant tous les secteurs de l’économie du pays et que le présent projet d’électrification est le deuxième de la BID dans le secteur énergétique après le barrage hydroélectrique de la Kompienga en 1984, a-t-il expliqué. M. Ouédraogo a également précisé que le présent projet s’inscrit dans le vaste programme de lutte contre la pauvreté de la BID, d’un montant de 114 millions de dollars US dont le lancement a eu lieu à Dakar en juin 2014. De son avis, « cet atelier de lancement vise à sensibiliser les acteurs à la mise en œuvre du projet tant sur les enjeux que sur leur responsabilité, et d’autre part, à favoriser une meilleure appropriation du projet par les bénéficiaires ». C’est pourquoi, il a exhorté la FDE à user de toute son expérience pour un bon aboutissement du projet qui, à terme, prévoit l’électrification de 130 écoles, 50 centres de santé et 90 centres communautaires.


Fabé Mamadou OUATTARA
Yilémuva Monique DAKUYO
(Stagiaire)


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