Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé, tour à tour, le jeudi 17 mars 2016 au palais de Kosyam à Ouagadougou, avec l’ambassadeur du Nigeria au Burkina en fin de mission, David Gambar Bala et le président du groupe Géocoton, Yannick Morillon.
En fin de mission après quatre ans de service, l’ambassadeur du Nigeria au Burkina, David Gambar Bala, est allé faire ses adieux au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, dans la matinée du jeudi 17 mars 2016. « Le but essentiel de cette visite est de dire au revoir au président du Faso, car je suis en fin de mission, et partant le remercier pour la bonne collaboration que nous avons eue. J’ai bien apprécié mon séjour au Burkina Faso », a déclaré le diplomate, à l’issue de son entrevue avec le locataire du palais de Kosyam. Il a exprimé sa satisfaction d’avoir accompli sa mission, en consolidant l’axe Abuja-Ouaga. « Nous avons pu renforcer les relations qui existent entre les deux pays, et cela se témoigne par l’engagement de haut niveau entre les deux Etats. Je peux alors dire que j’ai eu une mission fructueuse au Burkina Faso », a confié M. Bala. Il a surtout souligné l’engagement de son pays aux côtés du Burkina, dans les moments difficiles, qu’il a connus. « Pendant la crise au Burkina, nous avons joué un grand rôle dans le cadre de la CEDEAO, par notre présence permanente au sein du comité de paix de l’organisation. Le Nigeria a également contribué à la réussite des élections à travers des dons en matériels, pour aider à renforcer le processus électoral. Nous avons contribué à la stabilisation et nous demeurons engagés pour amener nos relations à un niveau plus élevé », a fait remarquer l’ambassadeur en partance.
Les ambitions de Géocoton pour le Burkina
Le président du groupe Géocoton, Yannick Morillon, a succédé au diplomate nigérian dans le bureau du président Kaboré. « Nous avons eu l’honneur d’être reçu en audience par le président du Faso. Géocoton est au service du Burkina depuis de nombreuses décennies, à travers l’agriculture et l’industrie, respectivement avec la société cotonnière SOCOMA dans la région de l’Est, et la SN-CITEC, pour l’huilerie. Avec le chef de l’Etat, nous avons débattu de la diversification agricole, de la protection et des investissements à venir dans le secteur de l’huilerie et de l’énergétique, car notre groupe développe des procédés à travers la biomasse et le photovoltaïque », a affirmé l’homme d’affaires. Quels projets de Géocoton pour le Burkina ? Le patron de Géocoton s’est voulu on ne peut plus clair. « Concrètement, nous allons poursuivre le développement de SOCOMA. Il y a cinq ans de cela, notre société produisait environ 37 000 tonnes de coton et est montée jusqu’à 90 000 tonnes. Nous allons également, à travers SOCOMA, activer et diversifier un certain nombre de produits, tels que le soja. Il s’agira aussi de poursuivre le développement au niveau de la SN-CITEC, à travers une structuration du marché », a-t-il réagi. Pour M. Morillon, l’importance des besoins et les exigences du marché imposent de telles démarches. « Aujourd’hui, le Burkina a un besoin de consommation d’huile de 65 tonnes environ. Alors que les industries au niveau national, y compris la SN-CITEC, ne produisent que 35 000 tonnes. Il faut aussi réguler certains aspects, pour que la réglementation s’applique à tout le monde, que ce soit sur le volet sanitaire ou les exportations », a-t-il avancé, saluant au passage les efforts du gouvernement en faveur des secteurs concernés. Sur le volet énergétique, a soufflé le président de Géocoton, des études sont en finalisation pour voir comment optimiser l’autosuffisance énergétique pour leurs sociétés et la vente à terme de l’énergie.
Kader Patrick KARANTAO