Ouagadougou - Des étudiants tchadiens inscrits à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) de Ouagadougou occupent depuis quelques jours l’ambassade de leur pays dans la capitale burkinabè pour des bourses et frais scolarité impayés, a constaté APA sur place.
Ces étudiants observent un sit-in dans l'enceinte et à la devanture de l'ambassade du Tchad au Burkina Faso, sis au quartier Ouaga 2000, au sud de la capitale burkinabè.
Ils sont des dizaines d'étudiants à occuper les lieux. ‘'Deux cents étudiants dont une cinquantaine à l'intérieur du bâtiment'', selon leur porte-parole, Charles Dagou, qui s'est confié à APA, jeudi en mi-journée.
Il a expliqué que le mouvement de protestation entamé depuis lundi au petit matin, porte sur la régularisation des frais de scolarité et des bourses de subsistance.
‘'Nos frais de scolarité et nos bourses de subsistance sont cumulées, à nos jours, à deux ans et sept mois'', a indiqué le porte-parole, ajoutant que depuis quelques mois, les étudiants ne sont plus admis aux cours à l'institut 2IE.
‘'Nous n'avons plus de maisons, l'école nous a expulsés de nos chambres. Dans la ville, on a des impayés de loyer, des dettes…'', a-t-il énuméré.
Charles Dagou affirment que ses camarades et lui se sont retrouvés à leur ambassadeur parce qu'ils manquent de logement et n'entendent pas quitter les lieux tant que leur situation ne sera pas résolue.
Depuis lundi, les étudiants tchadiens contrôlent l'ambassade et y dorment. Le personnel, y compris l'ambassadeur, a quitté les lieux.
‘'A notre arrivée, le lundi matin, il y a eu une tentative de concertation qui n'a rien donné. Après cela, plus personne ne s'intéresse à nous. Nous sommes laissés à notre triste sort'', regrette le porte-parole.
Les tentatives d'entrer en contact avec les autorités de l'ambassade pour avoir leur version, sont restées sans suite.
Outre le payement des bourses et le versement intégral et immédiat des frais de scolarité 2013/2014, 2014/2015 et 2015/2016 à la Fondation 2iE, les étudiants tchadiens exigent des mesures pour éviter à l'avenir le retard de paiement des frais de scolarité et des bourses de subsistance.
Ils revendiquent également, le respect de l'engagement de l'Etat tchadien envers l'école et les étudiants.
Selon leur porte-parole, les étudiants tchadiens inscrits à l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) de Ouagadougou, sont au nombre de 315.
ALK/cat/APA