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Le Quotidien N° 799 du 24/6/2013

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Sommet sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée : Il était temps d’éviter le péril sécuritaire dans la région
Publié le mardi 25 juin 2013   |  Le Quotidien


Cameroun:
© AFP par DR
Cameroun: Ouverture du sommet de Yaoundé sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée
Lundi 24 juin 2013. Cameroun (Yaoundé). Plusieurs chefs d`Etat d`Afrique de l`Ouest et du Centre participent au sommet sur la sécurité maritime dans le golf de Guinée.


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Du 24 au 25 juin, se tient à Yaoundé au Cameroun, le premier sommet sur la sûreté et la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Regroupant 25 chefs d’Etat et de gouvernement, ce sommet s’inscrit dans une dynamique de doter chaque Etat membre de moyens de lutte plus efficaces et d’organiser une plus grande coopération régionale face à la lutte contre la piraterie maritime devenue une préoccupation majeure des Etats du golfe de Guinée. Lequel golfe s’étend de la côte du Sénégal à celle de l’Angola. Cette bande forestière, qui regroupe plus de dix pays et couvrant une superficie de 6 millions de km2 où habitent 230 millions de personnes, est en proie à une insécurité grandissante nuisant ainsi aux activités socio-économiques de toute la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En effet, selon le dernier rapport du Bureau maritime international, 966 marins ont été attaqués en 2012 par des pirates dans les eaux qui bordent cette région. Cette réunion des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale(CEEAC) est une opportunité offerte aux Etats de trouver des voies et moyens pour faire face aux activités des pirates devenues une préoccupation majeure de notre ère. Il s’agira notamment pour eux d’examiner un mémorandum d'entente, de déclarer une politique de lutte et d’établir un code de conduite pour la prévention et la répression des actes de piraterie qui constituent de graves menaces  à la sécurité et au développement socio-économique des Etats côtiers et par ricochet des pays de l’Hinterland. Le golfe de Guinée, pour rappel, est devenu le plus dangereux en matière d’attaques maritimes après le golfe d’Aden au large des côtes somaliennes. Cette criminalité maritime, conjuguée avec la fièvre montante de l’islamisme radical dans la région du Delta et du Sahel, menace toute la région d’Afrique. Et l’impact économique des activités de ces pirates pour les compagnies maritimes et les Etats est non moins considérable. En ligne de mire donc de ce sommet, auquel les puissances occidentales accordent une importance particulière. C’est sans conteste la question énergétique qui sera évoquée, elle qui prend une importance grandissante dans la géopolitique mondiale. Et c’est justement à cause du pétrole et de toutes les matières premières que regorge cette partie du continent qu’on assiste, à la limite impuissamment, aux agissements préjudiciables des pirates. Par ailleurs, cette insécurité qu’engendrent les pirates de mer, est aussi à la faveur de la déstabilisation ou des tentatives de déstabilisation de plusieurs régimes de la région. D’où, la conclusion définitive que l’insécurité maritime est un véritable problème régional qui
menace non seulement l’économie des pays, mais aussi leur stabilité. Toute chose qui compromet dangereusement le développement du continent. Cette insécurité maritime a sans doute été favorisée par l’absence d’une politique de contrôle des espaces maritimes. En effet, les gouvernements des pays ont toujours considéré l’insécurité comme un phénomène terrestre, oubliant que le péril sécuritaire pouvait provenir des mers. Au même titre donc que les frontières terrestres, les frontières maritimes devraient aussi être sécurisées. Ni délimitées entre Etat, ni contrôlées, les mers sont devenues une passoire des grands bandits et des grands trafiquants. Devant ce fait accompli, il faut tout simplement rectifier le tir en accordant une grande importance à la sécurisation des eaux. Et c’est là toute l’importance de ce sommet qui se tient dans la capitale camerounaise.
Il s’agira pour les chefs d’Etat africains, au cours de ce conclave, de définir une politique de lutte contre cette insécurité. Laquelle politique doit être soutenue par des moyens matériels et humains. Puisqu’il s’agit là d’une autre forme de riposte auquel nos forces de sécurité et de défense sont peu habituées. Au-delà donc des déclarations d’intentions, pour le temps d’un sommet, les chefs d’Etat doivent s’engager résolument pour la lutte contre ce phénomène afin éviter la « somalisation » de la région. Au large des côtes somaliennes, l’activité des pirates maritimes est si développée que l’Etat ne tient qu’entre quatre murs, pour ne pas dire que c’est un Etat fantôme où règne des groupes armés de tous acabits. Voilà un bel exemple, si besoin était, qui devrait interpeller les Etats du golfe de Guinée sur les conséquences possibles du phénomène de l’insécurité maritime .

La Rédaction

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