Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Zéphirin Diabré et alliés de l’opposition veulent mettre les pendules à l’heure au Burkina
Publié le mercredi 16 mars 2016  |  Agence de Presse Labor
Zéphirin
© Le Pays par DR
Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)




EDITORIAL

Après sa désignation en février 2016 pour la seconde fois consécutive à la fonction de Chef de File de l’Opposition Politique(CFOP) au Burkina Faso, Zéphirin Diabré a commencé à donner de la voix en mars. Il a fait une déclaration qui a un sens profond dans le sens de la gestion de la chose publique. En effet, avec sa double casquette de locomotive de l’opposition et président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), seconde force politique au Burkina après le parti au pouvoir, le Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP), Zéphirin Diabré a fait savoir qu’il faudra changer de fusil d’épaule. Ainsi, il a précisé que la cause commune ayant été satisfaite pour une grande partie de la classe politique, particulièrement de 2013 à 2015 pour le verrouillage de l’article 37, relatif à la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois, il reste à mettre le cap de l’action politique sur les questions réelles de développement national. Une vingtaine de partis ont fait leur déclaration d’appartenance à l’opposition et Zéphirin Diabré se veut leur porte-voix pour des actions consensuelles. En Afrique, malheureusement, des partis d’opposition croient que leur rôle est de s’opposer systématiquement, d’être contre le pouvoir au lieu de servir de contre-pouvoir crédible. Cependant, Zéphirin Diabré s’est toujours illustré comme un opposant responsable qui sait fustiger et féliciter en fonction des réalités. Par exemple, ses prises de position récentes sur les questions sécuritaires liées aux groupes d’auto-défense Kolg-Wéogo a permis de rencontrer certains de ces groupes pour mieux comprendre leurs motivations tout en les exhortant à s’inscrire dans le respect des droits humains. Sur ce point, il est sur la même longueur d’ondes que le Chef de l’Etat et le ministre d’Etat en charge de la sécurité. Le chef de file l’opposition qui accueille de nouveaux opposants dans son institution comme l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP) s’est voulu clair qu’il ne s’associera à personne dans des logiques de règlements de comptes entre nouveaux et anciens membres de la majorité présidentielle. Par conséquent, Zéphirin Diabré et ses alliés du CFOP pourraient servir de rempart démocratique contre toute dérive dans la gestion du pouvoir public au Burkina. En politique, il faut savoir être vigilant car, les rivalités et querelles entre partisans peuvent s’avérer plus nocives pour la cohésion sociale que les conflits traditionnels entre majorité et opposition. Les querelles mesquines de leadership politique et de calculs d’intérêts claniques ne doivent pas occulter les vrais chantiers du développement comme le renforcement des services de santé, d’éducation, d’agriculture et d’empois…Les Burkinabè ont trop longtemps souffert de ces pratiques mesquines et claniques. Il est temps de tourner la page.

Labor
Commentaires