Le groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement a animé une conférence de presse dans l’enceinte du siège du parti, le 23 juin 2013, à Ouagadougou. A l’ordre du jour, le bilan des travaux du groupe à l’issue de la première session parlementaire de la Ve législature et des questions d’actualité nationale comme la journée nationale de protestation contre la mise en place du Sénat. Les parlementaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) juge le bilan satisfaisant en dépit du fait que cela soit leur première législature.
Les 19 députés de la première législature de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont tenu une rencontre avec les hommes de medias, le 22 juin 2013 en vue de faire le bilan de la première session parlementaire. Selon le groupe parlementaire, le bilan est satisfaisant en ce sens que cela leur a permis d’apprendre à exercer le rôle du parlementaire.
Deux projets de loi rejetés par le groupe parlementaire UPC
A en croire, le président du groupe parlementaire UPC, Armand Ouali, leur groupe s’est comporté en opposition républicaine conformément à ce qui est écrit dans le marbre de leur parti. ‘’ Sur les 24 projets de loi soumis à la représentation nationale, les députés du groupe UPC ont voté contre celui réglementant la profession de commerçant. Ils se sont abstenus sur les projets relatifs au budget de l’Etat et au Conseil supérieur de la Communication. Pour le reste, il s ont marqué leur accord’’, a-t-il laissé entendre. S’agissant du projet de loi controversé sur l’organisation et le fonctionnement du parlement, le rejet du groupe a fait l’objet d’une explication, a-t-il renchéri. Pour lui, le vote contre ce projet de loi a dépassé les limites du parti pour s’étendre à l’ensemble de l’opposition. A propos du vote de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Sénat, le député Alitou Ido a soutenu que cette loi n’aurait pas pu être votée si le mode de vote à l’assemblée nationale était démocratique. ‘’ Nous avons proposé le système de vote secret et nous sommes sûrs que si cela avait été accepté, le vote de la loi ne serait pas passé. Il est nécessaire que les parlementaires au lieu de voter à main levée, votent en toute âme et conscience et cela ne pouvait se faire que si le bulletin secret était en vigueur’’, a-t-il dit. Le député Alitou Ido est président de la Commission du développement économique et de l’environnement (CODE) et a été à l’origine du retrait par le gouvernement du projet de loi d’orientation de la Recherche. ‘’ Nous avons argué que cette loi avait beaucoup de lacunes pour booster le développement économique comme cela était souhaité. Notre parti ne s’allie pas lorsqu’il s’agit d’une loi qui ne peut encourager le progrès’’, a-t-il justifié. Quant à la députée Aminata Ouandaogo, l’arsénal de moyens déployés par le gouvernement pour forcer la mise en place du Sénat, est la preuve que la peur a changé de camp. Selon elle, les tournées régionales des ministres, pour expliquer aux populations la mise en place du Sénat, constituent une occasion de dilapider les deniers publics et cela ne pourrait aboutir. Elle a indiqué que la mobilisation sera à la hauteur des attentes du comité d’organisation de la journée de protestation du 29 juin contre la mise en place du Sénat parce que le peuple est las de subir les décisions arbitraires du parti majoritaire. Pour elle, «la peur a changé de camp». Elle a rassuré par ailleur que l’ensemble des parlementaires de l’UPC seront à l’avant-garde de cette marche .
Par Soumoubienkô Roland KI