Le président de l’université publique Ouaga 2, Stanislas Ouaro, professeur titulaire de mathématiques a soutenu lundi qu’une bonne "alternance réside dans la maturité politique", lors du lancement du colloque international sur l’alternance politique en Afrique, à Ouagadougou.
"Il faut une conception démocratique de la gestion du pouvoir. Le peuple ne doit pas imposer le pouvoir à une autorité politique", a indiqué M. Ouaro qui souligne que la "démocratie exige l’alternance" en présence d'environ 200 participants.
Pour lui il faut que "cette alternance soit encadrée par la Constitution qui sera perçue comme un acte sacré" et pour pouvoir l’atteindre il faudra la combinaison entre "tradition politique et modernité politique".
La "constitution doit être comme un acte fondateur de l’Etat, elle n’est pas seulement un bout de papier, c’est plutôt la parole sacrée du peuple", a-t-il signifié, ajoutant que le "peuple est maintenant de plus en plus conscient de (son) droit, de la nécessité de l’alternance et finit par l’imposé".
Le Burkina est considéré comme "modèle d’alternance" à la suite de l’élection couplée présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 après treize mois de transition ayant permis l’installation de nouvelles autorités dont le président Roch Marc Christian Kaboré, a-t-il conclu.
Ces travaux qui se dérouleront sur deux jours dans la capitale burkinabè pour réfléchir sur "Alternance politique en Afrique: défis démocratiques et enjeux constitutionnels" sont organisés par la Société burkinabè de Droit constitutionnel (SBDC) en vue de l'approfondissement de la démocratie dans les Etats africains.
YKA/BBO