APA-Ouagadougou (Burkina Faso) - La CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS se proposent de mettre en place conjointement une "Cellule technique régionale", pour la mise en œuvre de l’Alliance globale pour l’initiative résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest, a-t-on appris samedi auprès des responsables du CILSS, dont le siège est à Ouagadougou.
Cette cellule, placée sous la tutelle administrative du Secrétariat exécutif du CILSS, sera mandatée par la CEDEAO et l’UEMOA pour appuyer le processus développé dans le cadre de l’initiative AGIR et assister les pays ciblés à formuler des projets axés sur la résilience des populations vulnérables.
On estime à environ 18 millions, le nombre de personnes touchées par la faim et la malnutrition à travers 8 pays de la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest.
Parmi ces 18 millions de personnes, un million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë.
L’initiative AGIR a été mise en place en juin 2012 avec l’appui de la Commission européenne dans l’objectif de répondre à l’urgence sur le court terme, et d’établir un nouveau partenariat pour renforcer la résilience au Sahel sur le plus long terme.
Ce nouveau partenariat entre les différents gouvernements, les organisations humanitaires, les agences onusiennes et d’autres organisations internationales comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Organisation de coopération islamique et deux organisations régionales, la CEDEAO et l’UEMOA a un objectif principal: faire en sorte que les populations du Sahel puissent faire face à de futures sécheresses.
Les initiateurs de l’initiative AGIR ont exprimé la nécessité d’un investissement minimum de 750 millions d’euros d’ici à 2015 afin de construire des filets de sécurité sociaux pour protéger les plus vulnérables en cas de nouvelle sécheresse.