L’Union pour la renaissance Parti sankariste (UNIR/PS) a animé une conférence de pesse, le 20 juin 2013 à son siège, pour principalement faire le bilan de sa participation aux élections couplées du 2 décembre 2012. Le président du parti de l’œuf, Me Bénéwendé Sankara, a dressé un bilan sans complexe dans lequel il fait comprendre que son parti aurait pu mieux s’en sortir si les conditions des élections avaient été bonnes. Il a saisi l’occasion pour se prononcer sur des questions d’actualité.
Le bilan de la participation de l’Union pour la renaissance Parti sankariste (UNIR/PS) aux élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012 et des questions d’actualité ont été l’essentiel des points abordés par le président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, au cours de la conférence de presse du 20 juin 2013. Sur les questions d’actualité nationale, le parti de l’œuf a estimé que son parti travaille à la mobilisation de ses militants pour faire barrage à la mise en place du sénat. Ainsi, pour la marche organisée par les partis politiques de l’opposition pour le 29 juin 2013, l’UNIR/PS estime tout comme les autres partis inscrits pour ladite marche que le sénat dont la loi a été votée sera une institution inutile et budgétivore. Me Bénéwendé Sankara a estimé que la date du 29 juin sera le point de départ de la lutte. Pour lui, afin de se donner des chances de succès, il faut créer le rapport de force. Et la mort de Me Badi ?
Il a aussi été question des négociations inter-maliennes qui viennent d’aboutir à un accord entre les groupes armés du nord et le gouvernement du Mali. « S’il faut se féliciter d’un accord entre les protagonistes, mon parti reste prudent et s’interroge sur la mort subite à Ouagadougou du coordonateur du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), Me Malaïne Ould Badi, mort qui rappelle curieusement celle de l’ivoirien Bala Kéita, il y a quelques années et ce, dans des conditions restées mystérieuses », a laissé entendre Me Bénéwendé Sankara. Le parti appelle le « gouvernement qui sait si bien communiquer, à faire la lumière sur cette mort subite pour arrêter les commérages ». Quant au bilan que le parti fait de sa participation aux élections couplées de 2012, Me Bénéwendé Sankara a souligné qu’il s’est fait sans complaisance. Le parti aurait pu mieux s’en sortir, si toutes les règles de transparence avaient été respectées. La biométrie qui a été utilisée « n’est pas une panacée mais, c’est une avancée », a expliqué Me Bénéwendé Sankara. Le bureau politique national a expliqué que les résultats ne sont pas satisfaisants mais il n’y a pas lieu de s’alarmer. Le parti a été victime, à un certain moment, de nombreuses situations qui ont été exploitées contre lui. C’est le cas, du non-vote de 2010 du président que certains ont eu du mal à comprendre, de l’organisation de l’opération « Blaise dégage » en avril 2011 qui a aussi été utilisée contre l’UNIR/PS. En termes chiffrés, le parti a obtenu beaucoup plus de voix électorales en 2012 que lors des élections de 2007. Ce sont 107 000 voix en 2007 et 128 000 voix en 2012. A l’issue des élections du 2 décembre, le parti a obtenu 4 députés et 386 conseillers municipaux dont 9 au Kadiogo. L’UNIR/PS dirige également deux communes rurales que sont les communes de Boussera dans le Poni et Yaho dans les Balé. Au plan financier, le parti de l’œuf a bénéficié de la subvention de l’Etat à hauteur de 28 211 151 F CFA et a dépensé 51 415 049 F CFA. Après l’analyse et l’introspection du parti à propos des élections, il a décidé d’organiser un congrès pour les 21 et 22 décembre 2013 sur le thème : « La nouvelle dynamique pour une alternative sankariste ». Le parti n’a pas encore digéré les événements qui se sont déroulés à Bokin dans le Passoré. Le parti a estimé qu’il lui a été fait la force. Afin de dire merci aux militants de cette localité, le bureau politique national a donc décidé d’organiser un meeting de remerciement aux militants le 29 juin 2013. Me Bénéwendé Sankara a aussi saisi l’occasion de la conférence de presse pour se prononcer sur les candidatures indépendantes. Même si l’instance dirigeante n’a pas encore donné une lecture officielle, le président du parti a confié que son parti n’est pas contre les candidatures indépendantes en principe. Mais il convient que cela soit discuté et compris par tous. En dépit de tout, il fait remarquer qu’il est important d’assainir la sphère des partis politiques pour donner une existence réelle à certains partis clandestins.
Il a terminé les échanges en appelant ses militants à rester éveillés et engagés pour la lutte, l’action et la réflexion éclairée car la victoire est au bout de l’effort.
