Ouagadougou - Le président de l’Union pour la renaissance /parti Sankaristes (UNIR/PS) parti d’opposition, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a émis mercredi son souhait de voir le Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP) « se casser » lors d’une conférence de presse a constaté l’AIB.
« Nous souhaitons que le CDP se casse » a déclaré le Benewendé Sankara lors d’une rencontre avec les hommes de medias après 72 heures de la date limite de dépôts des candidats à la candidature des élections législatives-municipales du 2 décembre prochain.
Le CDP, parti majoritaire du président Blaise Compaoré, traverse une crise larvée depuis son dernier congrès tenu en mars où plusieurs de ses bonzes avaient été écartés de la direction du parti.
A cela s’ajoutent différentes contestations sur les choix des candidats dans certaines régions du pays et la démission hier de la députée CDP du Tougan Saran Séré Sérémé.
« Nous vivons les instants les plus rocambolesques et pittoresques de la faune politique où des frères se réconcilient au nom du pacte transversal pendant que d’autres se déchirent » a indiqué Me Sankara.
Il a signifié que son parti « a pu déposer régulièrement mais non sans difficultés ses listes pour les élections couplées législatives et municipales de 2012 pour 42 circonscriptions électorales soit 41 provinces couvrant environs 150 communes ».
Me Sankara a par ailleurs noté que sur les 238 candidats de l’UNIR/PS aux législatives, figurent 85 femmes et 116 candidats de moins de 40 ans.
De l’avis du président de l’UNIR/PS, la prorogation de l’enrôlement biométrique de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas un enjeu.
Selon lui, « l’enjeu fondamental, c’est qu’en 2015, il faut que Blaise Compaoré parte ».
Ce n’est pas la première fois que le leader de ce parti gauche demande le départ du président du Faso.
En mars dernier à Ouagadougou Me Bénéwendé Sankara avait demandé la démission de Blaise Compaoré au cours d’un meeting contre la vie chère.
Il a également annoncé la tenue respective à Bobo Dioulasso, Gaoua et à Ouagadougou ,du 6 au 14 octobre prochain, des assises nationales de la jeunesse « combattante » de son parti.
L’année 2012, dit-il « est aussi celle du 25eme anniversaire de l’assassinat sauvage du Président Thomas Sankara et de ses compagnes que nous commémorons encore dans la recherche de la cohésion et de l’unité de tous les Sankaristes ».
Me Sankara, chef de file de l’opposition burkinabé, représente une grande partie de l’opposition, soit 49 partis qui lui sont affiliés. Au dernier scrutin présidentiel en novembre 2010, il est arrivé à la 3eme place derrière Blaise Compaoré et Arba Diallo, avec 6,34% des voies.