Il s’est tenu, le 14 juin dernier, un panel en faveur de la campagne de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des filles travailleuses domestiques. Organisé par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) et parrainé par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, le panel a regroupé, à Ouagadougou, plus d’une centaine de participants composés des représentants des associations de promotion des droits des filles travailleuses domestiques.
«L’apport socio-économique des filles travailleuses domestiques est aujourd’hui indéniable quand on sait que rares sont les ménages, surtout urbains, qui peuvent s’en priver. Malgré cet état de fait, force est de constater que les filles travailleuses domestiques demeurent victimes d’exploitation, de suroccupation, de viols, de coups et blessures et ce, malgré l’arsenal juridique mis en place pour la protection de celles-ci ». Ce constat de la présidente du bureau exécutif du FAWE, Elisabeth Tiemtoré, témoigne de tout l’intérêt du panel en faveur de la campagne de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des filles travailleuses domestiques, organisé par le Forum des éducatrices africaines, le 14 juin dernier. En effet, au Burkina, comme dans de nombreux pays africains, les pires formes de travail des enfants est un fait préoccupant pour les autorités gouvernementales, mais aussi pour les ONG et associations intervenant en la matière. Ce faisant, des actions multiformes sont engagées de part et d’autre avec pour but ultime la promotion et la protection des droits des enfants en vue de leur garantir un avenir meilleur. C’est dans cette optique, justifie Elisabeth Tiemtoré, que « Fawe/Burkina, avec l’appui technique et financier de Diakonia, a initié et à mis en œuvre un projet de plaidoyer, mobilisation sociale et éducation contre les pires formes de travail des enfants et particulièrement des filles domestiques ». Ces filles domestiques, selon une étude menée par FAWE/ Burkina en décembre, quittent leurs villages pour différentes raisons à savoir, la survie dans un environnement « sans avenir », la libération des contraintes communautaires, la recherche du mieux-être matériel et social et la pression sociale de leurs pairs ou de leur famille. Et de nos jours, dans les milieux urbains, presque la quasi-totalité des ménages recourent aux filles travailleuses domestiques. « Leur contribution est bien appréciable tant sur le plan social qu’économique mais au détriment du respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux », reconnait la présidente du bureau exécutif du FAWE/Burkina, soutenu dans cette idée par le directeur de la protection et de la lutte contre la violence sur les enfants, Souleymane Ouédraogo, pour qui « le FAWE/Burkina, en décidant d’organiser un tel cadre, entend mener une lutte pour la protection des filles délaissées ».
Ainsi, ce panel organisé par FAWE/Burkina a pour objectif de partager les expériences des structures étatiques, des collectivités territoriales et des OSC engagées dans la promotion des droits des filles travailleuses domestiques, d’obtenir l’adhésion des structures étatiques, des collectivités territoriales et des OSC aux actions du plan de plaidoyer du groupe, d’obtenir un engagement ferme de tous les acteurs de la lutte contre les pires formes de travail des enfants à mener le plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des files travailleuses domestiques .