La direction régionale des Hauts-Bassins, en charge du Travail et de la Sécurité sociale dont la mission première est de promouvoir le dialogue social a initié un séminaire de formation au profit de ses partenaires sociaux. Sur le thème : « Conventions collectives, procédure de conclusion, contenu et avantages». C’était mardi 18 mai 2013 à Bobo-Dioulasso.
La convention collective est un accord relatif aux conditions de travail dans une entreprise ou une organisation de travail. Aussi régit-elle les conditions, les droits et devoirs des travailleurs. Méconnue généralement par les travailleurs, son application est parfois source de tensions entre travailleurs et employeurs. Pour pallier à toute éventualité, le gouvernement burkinabé, lors de la rencontre gouvernement/secteur privé en 2012, a pris des engagements relatifs à la promotion de la culture du dialogue social au niveau national. Aussi, la Direction régionale du Travail et de la Sécurité sociale des Hauts-Bassins (DRTSS/HB) dont la mission s’inscrit dans cette dynamique joue son rôle à travers son programme d’activités de 2013. Aussi, une trentaine d’acteurs du monde du travail de la ville de Bobo-Dioulasso a pris connaissance « des conventions collectives, procédure de conclusion, contenu et avantages ». Un diapositif de 52 pages « enseigné » par Moussa Traoré, inspecteur du travail et responsable du service relations professionnelles et promotion du dialogue social. L’inspecteur Moussa Traoré, pour mieux faire passer le message, a fait une simulation d’une convention collective dont les termes ont été discutés et accordés entre une entreprise et ses employés. La convention collective, fait-il savoir, est un instrument de promotion du dialogue social. Elle contribue à la paix sociale en ce sens que les discussions, les négociations, de même que les procédures de conciliation auxquelles elle donne lieu, facilitent d’une manière ou d’une autre la concertation et la collaboration entre les partenaires sociaux et réduisent les recours à la force. L’on note qu’elle est aussi un facteur de stabilisation dans le temps des conditions de travail et de facilitation des efforts de prévision des entreprises. «Ce sont les délégués du personnel et les syndicats qui doivent veuillez à son application », a-t-il précisé. Car, sa non-application donne naturellement lieu à des sanctions.
Cependant, la préoccupation première dans les entreprises, à en croire un des participants, réside dans les classifications qui semblent ne pas exister. Aussi, des avantages tels mentionnés dans les conventions collectives ne sont jamais appliqués aux travailleurs. L’inspecteur aura répondu autant que faire se peut à ces questions dans le sens de l’atteinte des objectifs du séminaire qui sont entre autres, de renforcer les négociations entre les partenaires sociaux, de faciliter l’adoption des conventions collectives de travail et bien sûr la promotion et l’instauration de la culture de paix dans la région. Ce séminaire de Bobo-Dioulasso succède à bien d’autres déjà organisés dans le Kénédougou et le Tuy.