Ouahigouya - L’ONG Christian Aid sahel organise, du 17 au 19 juin 2013 à Ouahigouya, un atelier d’élaboration d’un document relatif au plan de préparation aux urgences humanitaires ou CLEPP sahel (Country level emergency preparedness plan), à l’intention de ses partenaires du Burkina et du Mali. Il s’agit de les doter de bagages nécessaires à la prévention des catastrophes humanitaires.
L’une des approches de l’ONG Christian Aid sahel est de prévenir et répondre de façon appropriée aux catastrophes qui accablent la capacité d’adaptation des populations locales. Et pour y arriver, il faut l’implication de tous les acteurs à travers l’élaboration d’un plan d’actions.
C’est dans cette dynamique que Christian Aid et ses partenaires, notamment ceux du Burkina et du Mali, se sont retrouvés les 17, 18 et 19 juin derniers à Ouahigouya, pour élaborer et adopter un plan de préparation et de réponses aux urgences humanitaires ou CLEPP sahel. Pour la présidente de ladite ONG, Aïssata Kabré, il s’agit de présenter le CLEPP aux participants et de leur donner les outils nécessaires qui vont leur permettre d’identifier les risques à venir et les réponses les plus appropriées pour y faire face de manière concertée et coordonnée.
C’est pourquoi, elle leur a demandé d’être assidus aux travaux afin d’être plus opérationnels sur le terrain. Abondant dans le même sens, le responsable régional pour les urgences humanitaires en Afrique de l’ouest, Antoine Sanon, a rappelé l’adage selon lequel prévenir vaut mieux que guérir. C’est pourquoi, il a indiqué que cet atelier va leur permettre de se mettre dans une logique d’anticipation sur les risques de tout genre et de préparer efficacement les moyens de riposte.
« Dans nos pays, on a l’habitude d’attendre que les problèmes s’installent avant d’intervenir. Alors que pour apporter des réponses appropriées et efficaces, il est important d’anticiper », a regretté M. Sanon. Celui-ci dit attendre des participants trois choses essentielles. Il s’agit de la compréhension du processus de préparation et de réponses aux urgences humanitaires, de l’adoption du document de planification des grandes lignes, sa finalisation et de son adaptation à l’évolution des situations en vue d’apporter des réponses aux attentes des populations affectées par les catastrophes.
Quant aux participants, au nombre de 21, ils se sont réjouis de bénéficier d’une telle formation qui, pour eux, va renforcer leurs capacités de prévention et d’intervention sur le terrain. C’est aussi l’avis de Mamadou Tangara de Action de promotion humaine (APH), une ONG intervenant dans la région de Mopti au Mali, lorsqu’il a déclaré que l’atelier vient à point nommé au regard de la situation de crise qui prévaut dans son pays.
« Cette thématique du CLEPP va nous permettre d’être plus efficaces sur le terrain, de mieux comprendre le sens humanitaire et de voir quelle est l’efficacité de notre intervention auprès de nos groupes cibles », s’est-il convaincu. Il a, en outre, fait savoir que deux projets d’urgence sont déjà en marche dans son pays, le Mali, où l’un prend en compte les moyens d’existence des populations affectées par la crise alimentaire tandis que l’autre s’occupe des déplacés et leurs familles d’accueil par l’octroi d’instruments d’installation.
Pendant les trois jours, les participants auront droit à des communications sur le CLEPP sahel et son élaboration, les procédures humanitaires de Christian Aid, le système d’alerte précoce et dissémination de l’information, etc., ainsi que des travaux de groupes.
