Ouahigouya - L’Association aide au Yatenga (A.A.Y) a lancé, le mercredi 12 juin 2013 à Ouahigouya, les activités de son projet pilote dénommé « chaine de valeur sésame ». Pour l’occasion, des producteurs issus des provinces du Yatenga et du Loroum ont bénéficié d’une socialisation dudit projet.
L’Association aide au Yatenga (A.A.Y) a fait de la lutte contre la pauvreté des producteurs son cheval de bataille. Ainsi, depuis 1993, la structure s’évertue à améliorer les conditions de vie des populations rurales à travers la réalisation d’activités multisectorielles. A en croire, son président, Salia Kirakoya, c’est depuis 2009 que l’association a initié le projet de la filière sésame.
« De 2009 à 2012, nous avons été beaucoup actifs sur le sésame conventionnel. Nous avons enregistré des contraintes mais aussi des résultats palpables. Cela nous a amenés à des réflexions et nous avons jugé nécessaire d’impliquer tous les acteurs », a-t-il souligné. En vue d’évoluer vers une meilleure productivité et commercialisation du sésame, l’association a estimé qu’il faut asseoir une chaine de valeur qui va regrouper tous les maillons que sont les producteurs, les acheteurs, les transporteurs et les transformateurs.
C’est pourquoi, elle a tenu à rencontrer les bénéficiaires pour leur expliquer le bien-fondé du projet, pour qu’à leur tour, ils se l’approprient. Venus des communes de Barga, Kaïn, Koumbri, Thiou (pour le Yatenga), Bahn et Sollé (pour le Loroum), ces producteurs auront la responsabilité de restituer le contenu des travaux au niveau local afin que tous les bénéficiaires puissent œuvrer pour l’atteinte de résultats probants à travers de nouvelles techniques de production.
Pour la mise en œuvre du projet pilote, A.A.Y a bénéficié du soutien financier de l’ONG Christian Aid Sahel d’un montant de 63 millions de CFA. La représentante de cette ONG, Aïssata Kabré, a indiqué que sa structure vise à éradiquer la pauvreté dans le monde par tous les moyens (plaidoyer, appui au développement des partenaires…). A l’entendre, c’est à l’issue d’un projet pilote sésame dont les résultats ont été satisfaisants qu’il est ressorti des recommandations pour la mise en place de la chaine de valeur.
« On s’est rendu compte que le projet sésame a une valeur au niveau des producteurs ruraux surtout au niveau des plus vulnérables comme les femmes et les plus pauvres. C’est pourquoi on a essayé de mieux les organiser pour qu’ils aient une plus value à leurs activités », a mentionné Mme Kabré. Pour elle, une formation du genre a eu lieu l’année passée à Bobo-Dioulasso et qui s’est penchée sur plusieurs spéculations.
« Au cours de cette formation, il est ressorti le besoin de renforcer les capacités des producteurs que ce soit par le matériel, l’appui aux intrants ou l’organisation de leur filière de production jusqu’à la commercialisation », a-t-elle ajouté. Le représentant de la direction régionale en charge de l’agriculture du Nord, Issa Savadogo, s’est réjoui de l’appui de Christian Aid aux producteurs.
Tout en félicitant particulièrement les initiateurs du projet, il les a rassurés de la disponibilité de sa structure à les accompagner dans leur combat contre la pauvreté. Pour lui, la mise en œuvre du projet va permettre également aux paysans de faire face à l’adversité naturelle.