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Accord inter malien: Un accouchement dans la douleur
Publié le mercredi 19 juin 2013   |  FasoZine


Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du Mali, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo(Alghabass Ag Intalla leader de la délégation ansardine)


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Le gouvernement malien et les groupes du nord Mali sont parvenus, à Ouagadougou cet après midi du 18 juin 2013, à signer un accord intérimaire qui permettra le retour de l’armée et de l’administration maliennes dans le nord du pays, d’organiser l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire malien et d’ouvrir la voie à des pourparlers inclusifs.

En serrant la main de Mahamadou Djeri Maïga à la fin de la cérémonie consacrée à la signature de l’accord intérimaire, Pierre Buyoya, le Haut représentant de l’Union africaine lui lance avec un petit sourire: «tu vois? On y est arrivé! Tu n’y croyais pas trop au début, mais on y est arrivé!» Combien étaient-ils ceux qui, à l’image du coordonateur de la délégation conjointe Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)/Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), avaient fini par devenir dubitatifs face aux annonces maintes fois repoussées de la signature de l’accord? Mais après 11 jours d’intenses tractations, il a fallu une petite quinzaine de minutes aux deux parties pour parapher le document qui permettra d’organiser l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire malien et qui ouvre la voie à des pourparlers inclusifs.

Le retour de la paix en deux phases
C’est à 16h 22 minutes en effet, que Blaise Compaoré, le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne fait son entrée dans une salle polyvalente de la présidence du Faso déjà occupée par les différentes délégations et les représentants de la communauté internationale. Poignées de mains à la ronde, puis son missi-dominici, Djibrill Bassolé, annonce la signature de l’accord. Le colonel Moussa Sinko Coulibaly signe pour le gouvernement malien. Bilal Ag Acherif le fait pour le MNLA et Algabass Ag Intalla pour le HCUA. A 16h43, échange des paraphes, poignées de mains et applaudissements. «Ils sont donc d’accords maintenant!», s’amuse une journaliste.

Et c’est à Djibrill Bassolé que revient la tâche de révéler le contenu du document. Grosso modo, on retiendra qu’avant la présidentielle prévue pour se tenir le 28 juillet, les deux parties s’engagent à un cessez-le-feu, à l’arrêt des opérations militaires et renoncent à occuper de nouvelles positions. Les groupes armés acceptent également d’être catonnés «sans délai» sur des sites identifiés sous la supervision de la Misma et de la force Serval, le désarmement ne devant intervenir qu’après la signature de l’accord global et définitif après la présidentielle.

L’armée malienne elle, entamera un déploiement progressif «dès la signature du présent accord». Aucune mention explicite n’est faite sur les mandats d’arrêt lancés par la justice malienne sur certains responsables du MNLA, mais l’accord intérimaire appelle les parties à prendre des mesures de confiance et annonce qu’une commission d’enquête internationale sur les crimes de guerre sera mise en place pour enquêter sur les violations constatées sur toute l’étendue du territoire national. Les parties s’engagent en outre à combattre le terrorisme et à libérer les personnes détenues du fait du conflit armé, dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

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