Du 17 au 20 juin 2013, se tient à Ouagadougou, un atelier du Dispositif national d’évaluation (DNE) au profit de 12 participants. Cette rencontre a été organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA).Des experts venus de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont pris part à l’atelier afin d’accompagner et de partager leurs expériences avec ceux du Burkina. Ladite cérémonie a été présidée par le secrétaire général du MENA, Emmanuel Goabaga.
Le Burkina qui a fait de l’éducation une priorité nationale, s’est résolument engagé dans un processus de développement quantitatif de son système éducatif. Cela se manifeste à travers les réformes, les projets et programmes aussi pertinents les uns que les autres. Le système éducatif burkinabè a amorcé une grande mutation à partir de l’année 2007, avec l’adoption de la loi d’orientation de l’éducation et la mise en œuvre de réformes du système éducatif. Ainsi, la qualité du système et la pertinence des résultats scolaires se mesurent suivant un mécanisme d’évaluation approprié permettant de fournir, le plus objectivement possible, des informations sur le degré de maitrise des apprentissages. Depuis 2010, l’Organisation internationale de la francophonie a inscrit un projet visant la mise en œuvre des dispositifs nationaux d’évaluation (DNE). Parmi les bénéficiaires figure le Burkina. Alors pour mettre en place le document, un atelier regroupant 12 participants a été organisé. Trois jours durant, ces participants vont réfléchir sur la question dont l’objet principal est d’élaborer un plan d’actions pour la mise en route du dispositif national d’évaluation du Burkina, avec l’accompagnement des experts de l’OIF. De façon précise, l’atelier vise à faire entre autres, l’état des lieux des activités réalisées par le DNE au Burkina de 2010 à 2012, l’élaboration d’un plan d’action du DNE, la présentation historique du DNE, les objectifs à atteindre et l’élaboration du protocole d’accord de 2013.Enfin, il y aura un exposé sur le DNE et les acquis scolaires des pays francophones. Au sortir de cette atelier, les participants auront acquis les outils nécessaires et établiront les relations entre le DNE et les acquis scolaires des pays francophones.
Pour le coordonateur national du DNE-Burkina, Karim Ky, le DNE est une structure qui a de nobles objectifs définis dans la convention de mise en œuvre entre l’OIF et le MENA. Il a ajouté que le DNE a été réel, cela grâce aux efforts des hommes et des femmes qui ont posé les premières actions. Il a du même coup invité les participants à profiter de l’expérience de ces derniers. « Le choix des membres que vous êtes n’est pas le fait d’un hasard. Il tient compte de vos profils et de vos compétences. Je demeure convaincu donc que la délégation de l’OIF et l’équipe que nous constituons travailleront aisément. Vous êtes des gestionnaires de l’éducation pétris d’expériences, et vous mettrez ce capital au service de notre structure commune, le DNE », a déclaré le coordonateur.
Le chef de la délégation de l’OIF, Kalim Awad, a laissé entendre que le Burkina Faso est un membre actif de la francophonie, ce qui lui a valu en 2010 de signer avec l’OIF la mise en place du DNE au Burkina. « Afin de faire de l’éducation une éducation pour tous au Burkina, l’OIF a estimé important d’accompagner le MENA pour l’atteinte de ses objectifs »,a ajouté Kalim Awad. Il a soutenu que durant ces trois jours de formation, son équipe et lui feront le nécessaire afin d’outiller les participants.
Quant au secrétaire général du MENA, Winson Emmanuel Goabaga, il a mentionné que les informations qui vont être présentées durant ces 72 heures, vont constituer le début d’un important travail qui va être la base des collectes des données aux niveaux central et déconcentré. Aussi, le plan d’action qui va être élaboré doit être le document qui lancera résolument la mise en route du DNE, qui a connu quelques insuffisances au départ. La tache est immense, selon le secrétaire général, car les participants devront faire l’effort de comprendre le fonctionnement du dispositif national d’évaluation du système éducatif du Burkina et d’apporter des contributions pour la définition de perspectives communes. « Cette démarche a pour avantage de recadrer les missions du DNE, d’expliquer ses tenants et ses aboutissants, de préciser les attentes de l’OIF sur les DNE dans les pays retenus pour l’expérimentation durant la programmation quadriennale », a expliqué Winson Emmanuel Goabaga. Avant de terminer son allocution, le secrétaire général a invité les participants à de franches discussions et d’échanges.