Une députée burkinabé a décidé de quitter le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir), se plaignant de l`indiscipline et l`impunité au sein du parti.
Saran Sérémé, députée de la province du Sourou (Tougan), a vu son domicile incendié et ses militants blessés par d`autres militants qui s`opposaient à sa troisième candidature aux élections couplées du 2 décembre 2012.
Selon elle, la crise politique à Tougan qui a conduit à l`incendie de son domicile "a été planifiée, orchestrée, mise en oeuvre et soutenue par un groupe de +camarades+" mécontents de leur positionnement ou du positionnement de leurs proches".
"Il est tout à fait insolite, déplorable et inconcevable" que les personnes qui ont saccagé et incendié son domicile "ne reçoivent ni avertissement, ni blâme", a-t-elle indiqué dans la lettre.
Elle a déclaré qu`elle trouve "incongrue" que la délégation envoyée par le secrétariat exécutif national (SEN) du CDP ait voulu sa démission parce qu`elle lui a demandé s`il voulait continuer avec le parti puisqu`elle a été classée en deuxième position sur la liste de candidature du CDP/Sourou aux élections législatives de décembre prochain.
Mme Sérémé s`est investie au cours de ses deux mandats dans le domaine du sport et particulièrement du football et de la lutte où à maintes reprises, elle a réussi à faire venir des sommités du ballon rond tels Salif Kéita "Domingo" du Mali.
Mme Sérémé est proche de l`actuel président de l`Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, et du maire de Ouagadougou, Simon Compaoré.