Fada: Retour au calme après des risques d’affrontements entre comités d’autodéfense et forces de l’ordre

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Publié le lundi 14 mars 2016 | AIB

Fada - La ville de Fada (Est) a retrouvé dimanche son calme, au lendemain d’une vive tension entre forces de l’ordre et comités locaux d’autodéfense (Koglweogo), qui exigeaient la libération de dix des leurs, déférés jeudi pour des actes de torture et de séquestration, a constaté l’AIB. Cependant, «la gendarmerie est toujours en alerte maximale ce dimanche matin et le dispositif sécuritaire est maintenu», a confié un responsable à l’AIB. Samedi, des centaines de Koglweogo, arrivés la veille à Fada, avaient exigé des autorités locales, la libération de dix de leurs compagnons, déférés jeudi pour avoir séquestré et torturé un présumé voleur de bœuf et son frère. Face à l’intransigeance des autorités, ces comités locaux d’autodéfense ont prorogé leur ultimatum de 12 à 72 heures, promettant de revenir en plus grand nombre. La gendarmerie qui avait arrêté et déféré les dix présumés coupables, a indiqué samedi que l’affaire est désormais aux mains de la justice. Une source judiciaire a soutenu que quelle que soit la pression, la procédure judiciaire allait suivre son cours et qu’aucune libération n’est possible pour l’instant. La question de la reconnaissance des comités d’autodéfense Koglweogo, créés par des populations rurales pour contrer le banditisme, continue de diviser les Burkinabè au regard de la multiplication de leurs exactions. En mi-février, des Koglwéogo de Sapouy (Centre-ouest) avaient opposé une ferme résistance aux forces de sécurité qui voulaient les entendre sur le lynchage d’un présumé voleur de bœuf.

Agence d’Information du Burkina