Le club des hommes d’affaires franco-burkinabè a organisé une conférence débat sur la loi de finances 2016 et la problématique de la dette intérieure le 10 mars 2016 à la Maison de l’entreprise de Ouagadougou.
S’informer sur les mesures fiscales favorables au secteur de l’économie du Burkina et de la problématique de la dette intérieure. C’est sur ces points que les débats ont tourné lors de la conférence débat tenue par les hommes d’affaires franco-burkinabè ce 10 mars dernier à Ouagadougou. C’est sous l’œil attentif de quelques membres du ministère de l’Economie et des finances que les débats se sont déroulés. Le président du club, Mathieu B. Bayala a noté que les mesures fiscales concernent celles qui sont favorables à l’allégement des taxes de certains produits tels le matériel médical, de construction et du matériel didactique. En tant que hommes d’affaires, a-t-il dit, chaque début d’année, ils rencontrent le ministère des finances pour parler de la loi de finances pour bien comprendre cette loi. Le président a souligné que la loi de finances 2016 étant élaborés dans une période de transition, elle connaîtra certainement quelques corrections pour l’adapter aux réalités du pays. Pour sa part, le directeur du Trésor et de la comptabilité publique, Naby Abraham Ouattara a relevé que, la dette intérieure est ce qu’un Etat doit à l’économie. M. Ouattara a indiqué que souvent, les gens font des confusions en accusant l’Etat d’avoir des arriérés de paiement, alors que ce n’est pas le cas. Car, pour lui, ce sont des instances et non des arriérés, parce qu’il arrive que des personnes ne respectent pas les normes de signature de contrat avec l’Etat. Le directeur général des impôts, Adama Sanou a, quant à lui, a souligné que dans la loi de finances 2016, il y a eu une reconduction de certaines mesures de faveur au profit des sociétés immobilières, sur des équipements informatiques et sur les organes de presse afin d’amoindrir les coûts. Il y a aussi des mesures portant sur les mutations des terrains bâtis et des parcelles nues à des taux forfaitaires pour Ouagadougou et Bobo a-t-il ajouté. Abordant dans le même sens, le directeur général de la douane, Adama Sawadogo a ajouté que la loi de finances s’exécute en recette et en dépense, or la douane se situe dans les dépenses. La loi de finances, selon ses dires, avait prévu 486 milliards de F CFA pour les recettes douanière à recouvrer. A cause de la loi rectificative qui se prépare, les prévisions seront largement dépassées. La loi prévoit cette année des augmentations de taxe sur le tabac et au niveau des boissons alcoolisées qui nous feront un plus a-t-il indiqué.
Valérie TIANHOUN