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© Autre presse par DR
2 individus armés attaquent des hôtels situés sur la place de Grand Bassam Dimanche 13 mars 2016. 2 individus armés attaquent des hôtels situés sur la plage de Grand Bassam. Les forces de sécurité déployées sur le terrain. |
Des assaillants ont attaqué hier dimanche 13 mars 2016 un ou deux hôtel (s), c’est selon, de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam. Ces assaillants «puissamment armés et portant des cagoules ont tiré sur les occupants de L’Etoile du sud…ou Sur des baigneurs à la plage», a expliqué un témoin. Bassam, cette localité située à une quarantaine de km d’Abidjan, est fréquentée par les touristes, occidentaux surtout, du fait de ses plages réputées paradisiaques. L’on est, malheureusement certain, au vu d’images de cadavres publiées à travers les réseaux sociaux, que l’attaque a fait des morts et des blessés. Combien ? Au moins 12 morts dont 4 expatriés, ont indiqué des sources, quatre heures après l’attaque.
Nous éviterons de tomber dans la guerre des chiffres devenue coutumière en pareilles circonstances. L’information officielle, émanant du ministère ivoirien de l’intérieur, peu avant 18h, faisait état de 3 hôtels attaqués par les assaillants et de 6 terroristes neutralisés. Le bilan des victimes était annoncé pour plus tard. Au moment où nous bouclons, les motifs et les auteurs de cette bassesse n’étaient pas non plus connus. Mais le mode opératoire, les cibles visées et les « Allahu Akbar » que les assaillants auraient prononcés, permettent de privilégier la piste djihadiste. Tout porte à croire, en effet, que ce sont des terroristes qui poursuivent leur ronde macabre dans la sous-région ouest-africaine. Les mêmes ou leurs ramifications, qui endeuillent des Maliens et Nigériens et qui ont ensanglanté la plus « belle avenue » de Ouagadougou en mi-janvier 2016. L’exception ivoirienne n’aurait donc pas prospéré. Plus loin de nous, cette attaque présente également des similitudes avec celle de Sousse en Tunisie en juin 2015. Ces tueurs, d’une espèce particulièrement cruelle, sont hantés par une volonté sombre de remettre en cause l’élan de développement amorcé par ces pays, aux lendemains de passage à vide, de fait de la guerre et des crises sociopolitiques. La Côte d’Ivoire s’attendait inéluctablement à une incursion meurtrière du genre. Seulement, à la vérité, que peut-on vraiment contre ces suicidaires qui n’ont aucun respect pour la vie humaine ? Avec eux, cinq attentats de déjoués, 100 autres tentatives d’émergés. Il est clair que nos Etats, pris individuellement, resteront des proies faciles pour le terrorisme. D’où l’urgence de remettre sur la table la coopération bilatérale et multilatérale en matière de sécurité. Nous pensons à davantage d’actions que de déclarations de bonne intention. Car, les terroristes, eux, accompagnent toujours leurs déclarations (menaces), d’actes (attaques) tout aussi meurtriers les uns que les autres.
Koumia alassane KARAMA
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