Les syndicats des magistrats, des greffiers et de la Garde de sécurité pénitentiaire(GSP) décrètent un arrêt de travail pour la journée du lundi 14 mars, dans tous les palais de justice et établissements pénitentiaires du Burkina-Faso, a-t-on appris à travers une déclaration parvenue à APA.
Selon la déclaration, les syndicats entendent ainsi protester contre les violences perpétrées le 7 mars 2016 contre les personnels et les locaux judiciaires et pénitentiaire à Diapaga (à l'Est du Burkina) par des élèves qui réclamaient la libération d'un des leurs emprisonné pour viol.
Le bilan provisoire de ces violences fait état de blessés parmi les Gardes de sécurité pénitentiaire dont un grièvement, des dégâts matériels au palais, des dégâts matériels à la maison d'arrêt et de correction de la ville.
Face à ces évènements, ‘'aux menaces graves pour la vie des acteurs judiciaires exerçant à Diapaga, au louvoiement et au et qui rappellent de nombreuses situations similaires déjà vécues'', les syndicats de magistrats, de greffiers et de la garde de sécurité pénitentiaire se sont réunis vendredi à Ouagadougou.
Ces syndicats condamnent ‘'sans réserve les violences inqualifiables perpétrées le 7 mars 2016'' contre les personnels et les locaux judiciaires et pénitentiaire à Diapaga, apportent leur total soutien aux victimes, blessés ainsi qu'à leurs familles.
Ils disent aussi, prendre acte de ‘'l'absence de toute réaction publique du pouvoir politique, et notamment, des autorités de tutelle''.
Enfin, les syndicats décrètent ‘'un arrêt de travail couvrant la journée du lundi 14 mars 2016 dans tous les palais de justice et établissements pénitentiaires du Burkina-Faso en signe de solidarité avec les acteurs judiciaires du palais de justice et de la maison d'arrêt et de correction de Diapaga''.
La déclaration parvenue à APA est signée par les secrétaires généraux du Syndicat des magistrats burkinabè (SMB), du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM), du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), du Syndicat national de la Garde de sécurité pénitentiaire(SYNAGSP).
Ont également signé, le SG du Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) et celui du Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ).
Cet arrêt de travail intervient quelques jours après la grève d'une semaine (du 24 février au 1er mars dernier) décrétée par les syndicats de magistrats pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.