Fada - Une bonne partie des centaines de Koglwéogo (groupes d’autodéfense) qui revendiquent depuis vendredi, la libération de dix de leurs compagnons, se sont retirés à l’entrée de Fada (péage) avant l’entame de négociations avec les forces vives de la ville, a constaté samedi matin un journaliste de l’AIB.
Une réunion de crise réunissant le Haut-Commissaire du Gourma Aboubakar Traoré (représentant le gouverneur en mission), le directeur régional de la Police, le commandant du groupement de la gendarmerie, le commandant du camp CRS (Police) et un représentant du Régiment inter armés, se tient ce samedi matin à Fada pour résoudre la crise née de l’arrestation des dix Koglwéogo.
En rappel, dix Koglweogo en provenance de Koupéla, de Pouytenga et de Zorgho ont été interpelés jeudi à Fada par la gendarmerie nationale avant d’être transférés devant le parquet pour séquestration, coups et blessures et déportation sur une victime, accusée de vol de bœufs dans une affaire qui remonte à quatre ans.
Plusieurs centaines de Kolwéogo (groupes d’auto-défense) qui ont afflué vendredi soir à Fada, se disent prêts à affronter les forces de l’ordre, si leurs compagnons ne sont pas libérés samedi en milieu de journée.
Selon une source proche du Parquet, «la procédure judiciaire suit son cours et aucune libération n’est possible quelle que soit la pression».
La question de la reconnaissance des groupes d’autodéfense Koglweogo, créés par des populations rurales pour contrer le banditisme, continue de diviser les Burkinabè au regard de la multiplication de leurs exactions.
En mi-février, des Koglwéogo de Sapouy (Centre-ouest) avaient opposé une ferme résistance aux forces de sécurité qui voulaient les entendre sur le lynchage d’un présumé voleur de bœuf.
Agence d’Information du Burkina