LOME - Les femmes commerçantes du Togo ont entamé lundi, avec les agents des services de migration et des douanes, une rencontre d'échanges sur les voies et moyens de réduction des tracasseries aux postes frontières du pays.
Pendant deux jours, les différents acteurs vont débattre des permanentes tracasseries aux différents postes frontières du Togo avec ses trois pays limitrophes à savoir le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso.
Selon des participants à cette rencontre, les dispositions communautaires sur la libre circulation des personnes et des biens ne sont pas respectées aux postes frontières.
Ils indiquent que cette rencontre vient rappeler aux différents acteurs la nécessité du respect de ces dispositions et encourager les commerçantes à faire valoir ces acquis inscrits dans la politique de l'intégration sous-régionale.
Les tracasseries vécues sont souvent des « violences verbales et physiques, la saisie des marchandises, les extorsions de fonds ainsi que diverses formes de corruption», a expliqué Mme Gadegbenyo Lonlonko, secrétaire générale du Groupe de réflexion et d'action Femme, démocratie et développement (GF2D), une association de femme.
Le GF2D s'est penché sur la question de tracasserie des commerçantes et a mené une enquête sur les mouvements migratoires des femmes commençantes et jeunes filles entrepreneuses togolaises dans l'espace de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
L'enquête a été focalisée sur les fondrières Togo-Benin et Togo-Ghana et a montré que 32% des femmes interrogées ont été victimes de violence une fois, pendant que 65% ignorent l'existence du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace CEDEAO.
Les résultats ont permis de relever que 52% des femmes enquêtées ne possèdent pas de carte d'identité pouvant attester de leur pays d'origine, alors qu'elle est un document de voyages exigée dans l'espace CEDEAO.
