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Zéphirin Diabré: «nous ne serons pas une opposition mouton»
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Politique : une conférence de presse en guise de rentrée du nouveau chef de file
Jeudi 10 mars 2016. Ouagadougou. Le nouveau chef de file de l`opposition politique, Zéphirin Diabré, a animé sa toute première conférence de presse en guise de rentrée politique




L’opposition politique burkinabè a procédé à ce que l’on pourrait appeler sa rentrée politique. Cela s’est fait à l’occasion d’une conférence de presse tenue ce jeudi 10 mars 2016, à Ouagadougou. Il s’est agi au cours de cet entretien avec les hommes de médias, pour Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique (CFOP), de présenter des partis politiques ayant fait allégeance à l’opposition. En outre, des questions relatives à l’actualité nationale ont été abordées.

N’ayant plus de siège depuis la Transition politique post-insurrection, c’est dans un local privé à Ouagadougou, que s’est tenue la première conférence de presse du CFOP. Cette entrevue marquait de ce fait la rentrée politique de l’opposition burkinabè. Zéphirin Diabré, le chef de file a révélé qu’« à ce jour, l’opposition politique compte une vingtaine de partis parlementaires et extra-parlementaires qui incarneront l’opposition républicaine à la politique gouvernementale, avec pour ambition de contribuer à l’alternance démocratique pour le progrès de ce pays qui nous est cher à tous ».

Le CFOP annonce ainsi les couleurs pour ce qui est des dispositions à prendre qui permettront à ce groupe dont il « est le porte-parole attitré » de jouer pleinement son rôle.

Kogléweogo
Chacun de ces partis appartenant à cette nouvelle configuration de l’opposition politique burkinabè garde son autonomie de décision et peut avoir des positions personnelles conformément à son projet. Ainsi, le nouveau CFOP regroupe des partis tels que l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), l’Union pour la renaissance démocratique/ Mouvement sankariste (URD/MS), et bien d’autres. Cette nouvelle configuration, à en croire Zéphirin Diabré, n’entachera en rien le combat que compte mener le CFOP.

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, des points chauds de l’actualité ont été soulevés. Notamment la question sécuritaire avec l’affaire des « Kogléweogo ». Mais également une appréciation a été faite sur les 90 premiers jours du gouvernement avec en prime les mesures dites fortes qui viennent d’être arrêtées.

Concernant la question des «Kogléweogo», Zéphirin Diabré estime que la situation découle d’une défaillance de la part de l’Etat sur le plan sécuritaire : «Aujourd’hui, la question de la sécurité des biens et des personnes est un véritable soucis. Si des citoyens se sont constitués en groupe d’auto-défense, c’est parce qu’il y a eu défaillance quelque part. Mais notre pays étant régi par des lois, il revient à l’Etat de trouver les voies et moyens pour assurer la sécurité des biens et des personnes ». Pour les opposants, face à cette situation, « force doit rester à la loi». C’est ce qu’affirme Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, qui dit être de retour à la maison, à travers cette réintégration de l’opposition politique nationale.

Apprécier les actions posées

Les membres du CFOP ont par ailleurs porté un regard sur la gestion de l’Etat par les nouvelles autorités, durant ces premiers mois de prise de fonction. A en croire donc ceux-ci, les mesures fortes prises par le gouvernement sont bonnes aussi bien dans leur esprit que dans leur forme. Même s’ils reconnaissent qu’elles ont été prises de façon rapide. Cela laisse croire, toujours selon eux, qu’elles ont été prises en vue de pallier à la pression qui se fait sentir.

C’est ce qui a poussé Alphonse Marie Ouédraogo, président de l’Union pour la renaissance démocratique/ Mouvement Sankariste, à affirmer que, « face à ces mesures, nous serons très regardants et vigilants ».

«Nous ne serons pas une opposition mouton (…) Nous allons apprécier les actions et les actes posés par ceux qui sont au pouvoir. Il y aura toujours des erreurs de leur part, des manquements, alors ce sera notre rôle de le souligner auprès de l’opinion », conclut Zéphirin Diabré.

Guy Serge Aka


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