En vue « de dénoncer la démission de la direction du Centre hospitalier universitaire-Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et du gouvernement vis-à-vis dudit hôpital » et d’exiger sa réhabilitation, la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) de l’hôpital avait décrété un sit-in de 48 heures (mercredi 9 et jeudi 10 mars 2016 de 7 heures à 10 heures) et une marche le vendredi 11 mars en direction du ministère de la Santé. Après une rencontre ce mercredi 9 mars avec le ministre en charge de la Santé, les syndicalistes ont décidé, au cours du second jour de leur sit-in de ce jeudi, de suspendre la marche.
Joint au téléphone ce jeudi par Fasozine, Hamadi Konfé, le secrétaire général de la sous-section, a indiqué que la suspension de cette marche a été faite à la demande du ministre de la Santé. Pour lui, le ministre a pris un certain nombre d’engagements entrant dans le cadre de la satisfaction de certains points de leur plateforme revendicative.
Entre autres, au niveau de l’amélioration des conditions de vie, quelques engagements ont été pris par le Conseil des ministres de ce mercredi 9 mars dernier.
Au niveau des infrastructures, M. Konfé a dit que leur interlocuteur a affirmé que cette question allait se résoudre au courant mois de mai 2016 car c’est en cette période que le gouvernement réceptionnera l’annexe de l’hôpital Yalgado sis derrière le CMA du district de Bogodogo.
Quant aux équipements, poursuit le syndicaliste, le ministre a annoncé la venue incessante de nouveau lot d’équipements.
Pour ce qui concerne les consommables et autres réactifs biomédicaux, il n y a pas eu d’accord pour le moment. « Pour les points non consensuels, nous allons continuer la lutte afin que nos revendications aboutissent », a-t-il ajouté.
Mais à l’en croire, compte tenu des engagements pris par leur ministre de tutelle, ils ont décidé de suspendre cette marche afin d’attendre la mise en pratique desdits engagements.
Le mercredi, le directeur général de l’hôpital, Robert Sangaré avait demandé aux syndicalistes de reconsidérer leur position, car « une grève dans le secteur de la santé minime soit-elle à toujours un lourd impact ».