Agora francophone : l’hommage à l’écrivain-journaliste Yacouba Traoré

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Publié le vendredi 11 mars 2016 | Sidwaya

La Commission nationale pour la Francophonie a organisé le jeudi 10 mars 2016, à Ouagadougou, une rencontre d’échanges sur les œuvres du journaliste et écrivain burkinabè, Yacouba Traoré. Cette activité parrainée par l’ancien ministre de la Culture du Tourisme et de la communication, Filippe Savadogo, entre dans le cadre de la célébration du mois de la Francophonie.

Après son œuvre livre-roman intitulé «Gassegalo», le journaliste de télévision Yacouba Traoré est de retour dans les librairies, avec un second ouvrage. «Bonsoir et merci de nous suivre…», a été officiellement présenté au public lors de la 6e édition de l’agora francophone, tenue ce jeudi 10 mars 2016, à Ouagadougou. Une activité qui entre dans le cadre de la célébration du mois de la Francophonie organisée par la représentation nationale. Selon la secrétaire permanente de la Commission nationale pour la Francophonie, Stella Kabré, l’agora francophone se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences notamment sur des œuvres littéraires francophones. Pour ce faire, le public a assisté à la présentation des deux ouvrages, suivie de lectures d’extraits, faite par le président de la société des gens de l’écrit et des avoirs, le docteur Dramane Konaté par ailleurs modérateur des échanges. Celui-ci n’a pas manqué de louer les talents littéraires de Yacouba Traoré, dont le savoir faire était jusque-là limité au domaine du journalisme de télévision. Ainsi dans le premier ouvrage, dira M. Konaté, il plonge le lecteur, au fil de son œuvre, dans l’univers des événements qui ont marqué la Haute-Volta ou le Burkina Faso avec parfois de gros plans sur des drames comme celui vécu par son Yatenga natal pendant la guerre qui a opposé le Burkina Faso au Mali. C’est d’ailleurs le village, théâtre d’affrontement qui a donné son nom au titre de l’ouvrage «Gassegalo». Selon Dr Konaté, le second livre, lui, est plutôt un précis de principes journalistiques avec des anecdotes qui campent des faits réellement vécus par l’auteur lui-même. Ce qui a valu à «Bonsoir et merci de nous suivre…», d’être recommandé par le parrain de la cérémonie, l’ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication Filippe Savadogo à tous ceux qui rêvent d’embrasser une carrière journalistique. «L’œuvre de Yacouba Traoré est un livre que tous les jeunes journalistes doivent avoir au chevet de leurs lits. Il aborde sous le sceau de son expérience les difficultés auxquelles les patriciens du journalisme sont confrontés dans l’exercice de la profession», a-t-il dit. Cette transition du présentateur de télévision des années 1980 à l’écrivain qu’il est devenu aujourd’hui, selon l’ancien ministre, est un exemple de succès et nous devons le lui reconnaître. «Il va non seulement susciter des vocations pour le métier mais aussi inspirer les jeunes journalistes et leur éviter certains pièges sur le terrain de la profession» a conclu l’ancien représentant permanent de la Francophonie auprès des Nations-Unies à New York. A l’occasion l’auteur des deux ouvrages, Yacouba Traoré s’est prêté aux questions de l’assistance composée majoritairement des professionnels de la communication. Ainsi à la question de savoir si le métier tel qu’il est pratiqué aujourd’hui à la télévision nationale du Burkina Faso, lui donne satisfaction, l’écrivain répondant a encore fait preuve de modestie : «Je peux appeler individuellement un journaliste pour lui faire des remarque sur sa prestation, mais je n’ai pas encore la compétence nécessaire me permettant de juger le travail d’une télévision nationale». Cette activité a bénéficié du soutien des autorités du ministère de tutelle, de la commission nationale pour la Francophonie, celui en charge des Affaires étrangères.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr