Le comité de pilotage du fonds commun pour la mise en œuvre du plan d’action national 2009-2013 de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines a tenu sa première session de l’année 2013, le vendredi 14 juin 2013 à Ouagadougou. Il s’est agi pour ledit comité de dresser le bilan physique et financier de l’année écoulée.
27 dénonciations, 31 filles sauvées, 164 filles excisées, 8 auteurs et complices condamnés dont 3 exciseuses. C’est ce qui ressort du bilan de l’année écoulée du comité de pilotage du fonds commun pour la mise en œuvre du plan d’action national 2009-2013 de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines dans la perspective de la tolérance zéro. Au cours de la première session de l’année 2013 dudit comité le vendredi 14 juin 2013 à Ouagadougou, les participants ont examiné le bilan physique et financier du programme d’activités prioritaires 2012 et par la même occasion, échanger sur les activités prioritaires de l’année 2013. Pour un coût global de six milliards cinq cent vingt-trois millions de FCFA, le plan d’action national 2009-2013 a été décliné en plans d’action prioritaires annuels. Selon le représentant du ministre de l’Action sociale, Joanin Kaboré, la mise en œuvre des plans d’actions prioritaires a permis de renforcer les capacités des structures déconcentrées du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision(SP/CNLPE) et de ses acteurs de terrain. Il s’est agi également de réduire le taux de prévalence de la pratique des mutilations génitales féminines sur la tranche d’âge de 0 à 14 ans.
La nécessité à redoubler d’effort
Avant de rappeler que le plan d’action national 2009-2013 est à sa dernière année, M. Kaboré a évoqué la nécessité de redoubler d’effort pour optimiser l’atteinte des objectifs escomptés, de réfléchir à l’élaboration d’un prochain plan d’action national et des mesures à prendre avant son opérationnalisation. « La session a pour objectif d’une part, d’accompagner de façon adéquate le SP/CNLPE dans ses interventions en faveur de l’élimination des mutilations génitales féminines au Burkina et d’autre part, de répondre aux critères de transparence et de crédibilité dans la gestion des fonds alloués pour le financement de nos activités », a-t-il ajouté. Quant au rapporteur du SP/CNPLE, Bernadette Bonkoungou, elle a estimé que le plan d’action annuel 2009-2013 permet d’avancer vers l’objectif de la tolérance zéro. « Deux mille victimes de séquelles de l’excision devraient être réparées au cours de nos activités. Nous sommes à mille six cent soixante-sept victimes environ réparées pour l’année 2012 », a-t-elle soutenu.