Les médecins et les travailleurs du plus grand centre de santé du Burkina Faso, l’hôpital Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou, ont entamé depuis mercredi une grève de deux jours, pour dénoncer "la dégradation" de leurs conditions de travail.
Selon le secrétaire du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Hamadi Konfé, cette manifestation vise à dénoncer la "dégradation sans précédent des conditions de travail des travailleurs et la situation déplorable dans laquelle se trouve l’hôpital", qui enregistre 25.000 actes de consultations par an.
M. Konfé a noté que les pannes d’équipement, les ruptures de consommables et des réactifs ainsi que le manque de lits sont, entre autres, les problèmes rencontrés dans l’hôpital.
Il a prévenu qu’à l’issue de ces deux jours de grève si rien n’est fait les travailleurs de l’hôpital projettent de marcher vendredi sur leur ministère de tutelle.
"Notre lutte, c’est d’abord pour les patients. Nous ne luttons pas pour qu’on augmente nos indemnités ou notre salaire, c’est pour avoir les conditions pour mieux nous occuper des patients», a-t-il souligné, avant d’appeler les autorités à prendre leurs responsabilités.
Le directeur général de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, Robert Sangaré, a pour sa part indiqué que les préoccupations soulevées par les travailleurs ont déjà été traitées ou en phase de l’être.
Créé en 1958 grâce à un financement du gouvernement français et de l’Etat burkinabé, le CHU YO a officiellement ouvert ses portes au public, le 11 décembre 1961. Actuellement l’hôpital Yalgado toutes catégories confondues emploie à peu près 1.200 personnes. Fi