La Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPA-B) a tenu, le vendredi 14 juin 2013, son assemblée générale ordinaire. La rencontre a permis à la centaine de participants venus des quatre coins du Burkina Faso, de renouveler les instances dirigeantes de cette organisation paysanne faîtière.
« La FEPA-B face aux enjeux de la réorganisation du monde paysan au Burkina Faso », c’est sous ce thème que les producteurs membres de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina se sont réunis à Ouagadougou pour leur assemblée générale ordinaire. Il s’agira pour les participants à cette assemblée générale, d’examiner le fonctionnement de leur structure faîtière notamment, l’adoption du rapport de l’assemblée générale ordinaire précédente. Pour cet exercice, ce sont 140 participants issus de 37 provinces qui ont répondu à cette rencontre annuelle de la FEPA-B. Au cours des travaux, les rapports moraux, techniques, financiers ainsi que celui du comité de contrôle ont été passés à la loupe par les membres statutaires. La FEPA-B est une organisation faîtière structurée autour de trois filières à savoir les céréales sèches, les fruits et légumes ainsi que le niébé. Elle couvre de nos jours, 38 provinces de notre pays avec à la clé, plus de sept cent mille (700 000) producteurs individuels répartis dans 600 groupements villageois. Elle se donne pour ambition, la défense des intérêts individuels et collectifs des producteurs et de les aider à faire face aux enjeux de la monétarisation de l’économie et aux défis de la compétitivité sur les marchés. Dans son intervention, le président de la FEPA-B, Bassiaka Dao a indiqué que le monde paysan connaît de nos jours de profondes mutations profondes, ce qui les oblige à être proactifs, à développer des capacités d’anticipation pour pouvoir vivre de leur métier et avoir des organisations paysannes fortes. « Les lois sont transfrontalières, ce qui instaure la compétition au niveau régionale. Le monde paysan ne peut être en reste de l’intégration régionale. De nouveaux défis nous attendent et nous ne devons pas faillir en dépit des contraintes politico-économiques », a insisté le président de la FEPA-B. Pour lui, cette rencontre est une occasion d’échanger, de réfléchir et de mieux orienter les actions futures de leur structure dans une nouvelle dynamique. Il a indiqué que des axes stratégiques ont été définis dans la vision de la FEPA-B depuis 2010. Il s’agit de bâtir une organisation forte, structurée et professionnelle autour des filières porteuses, l’accompagnement de la professionnalisation des membres autour des filières agricoles pour une amélioration de la sécurité alimentaire, et enfin, l’accroissement des compétences et les capacités techniques et opérationnelles de la fédération. Il a par ailleurs indiqué aux producteurs présents que : « nous avons promis au ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, une surproduction céréalière cette saison agricole qui s’annonce. C’est vous dire que la balle est dans notre camp ». En prélude à l’assemblée générale, les producteurs ont eu droit à une communication sur les actes uniformes relatifs aux droits des sociétés coopératives de l’OHADA. Pour les participants, les bilans généraux fournis sont positifs après les présentations des différents rapports. Le dernier acte de cette assemblée générale, a été le renouvellement des instances dirigeantes de la FEPA-B notamment le bureau exécutif et le comité de contrôle. Au terme d’un vote sans contestation, M. Bassiaka Dao a été reconduit au poste de président de la FEPA pour un nouveau mandat. Ainsi reconduit à la tête de la structure, le président nouvellement élu a souligné aux participants que le défi majeur est la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté dans un contexte de changement climatique et le temps n’est plus au discours mais aux actes.